« Le Judaïsme »: Est-ce la religion de l’Ancien Testament?

Note: nous publions cet article à but d’information. Il ne reflète pas complètement nos idées mais apporte des points de vue et des faits qu’il est intéressant d’avoir à l’esprit ou de connaitre, lorsque l’on se pose des questions sur les religions.

« Le Judaïsme », Est-ce la religion de l’Ancien Testament?

Ceci est un résumé du texte qui est sur le site de cette église ( par François FOISIL)

 (Information for this article taken from the Good News Magazine, December 1960, published by Ambassador College

Church of God, In Truth P.O. Box 1120 Kimberling City, MO 65686-1120

 

prise jérusalem

« Car si vous aviez cru Moïse, vous m’auriez cru, car il a écrit de moi. Mais si vous ne croyez pas ses écrits, comment croirez-vous mes paroles? » Jn 5: 46-47

 

Au fil des ans, les gens ont pris pour acquis que le judaïsme est la religion que Dieu a donnée à Moïse. Aussi choquant que cela puisse paraître, le judaïsme n’est pas la religion de l’Ancien Testament, ce ne sont pas les Israélites à l’école de Moïse, Néhémie ou Esdras.

Aujourd’hui :

  • Depuis 20 siècles le cœur du judaïsme biblique a disparu ! Plus de temple.
  • Depuis 20 siècles le cœur du judaïsme biblique a disparu ! Plus de sacrifices
  • Pendant 20 siècles plus de peuple sur sa terre en Israël
  • Israël a été foulé aux pieds des nations et son peuple en dispersion !
  • Déjà au temps de Jésus, à peine 5% du peuple était « religieux ».
  • Les Pharisiens avaient depuis près de 3 siècles introduit leurs propres lois et commandements au détriment de la Torah. Ils se disaient avoir plus d’autorité qu’elle et être au gout du jour. La Torah était à leurs yeux dépassée.
  • Le TALMUD : A compter du 1er siècle après JC rédaction du Talmud qui sera achevée au 5ème siècle ! Soit plus récent que le Nouveau Testament…

Autorité du Talmud pour comprendre et interpréter la Torah. Et comme les pharisiens, le Talmud a plus d’autorité que la Torah.

Jésus a dit:

« Car si vous aviez cru Moïse, vous m’auriez cru; car il a écrit de moi. Mais si vous ne croyez pas ses écrits, comment croirez-vous mes paroles? » (Jean 5: 46-47).

« Cependant, ils m’adorent en vain, enseignant pour des doctrines les commandements des hommes » (Marc 7: 7).

« Car des faux prophètes surgiront, et produiront de grands signes et de grands prodiges; en sorte que, s’il était possible, ils séduiront les élus » (Mt 24:24).

Quand Christ leur a dit qu’ils enseignaient leur propre doctrine, ils ont voulu le tuer. Christ est venu à un peuple qui, par ses propres lois et traditions humaines, avait rejeté la religion de l’Ancien Testament.

 

LE JUDAÏSME DIVISÉ EN PLUSIEURS SECTES!

Beaucoup ont supposé que le judaïsme à l’époque de Christ était une religion unie dans un lien commun et que chaque Juif croyait la même chose et s’unissait dans une dénomination juive unique.

Ces sectes étaient principalement : les Pharisiens, les Scribes, les Sadducéens, les Esséniens, les Zélotes et les Hérodiens.

MAIS, les archives montrent que moins de 5% de la population totale juive d’Israël appartenait directement à l’un des groupes religieux mentionnés ci-dessus! Aussi incroyable que cela paraisse, plus de 95% de la population d’Israël n’étaient ni pharisiens, ni scribes, ni Zélotes, ni Hérodiens, ni Esséniens, ni Qumran ni Apocalyptiques, ni Sadducéens. Les pharisiens appelaient ces gens le «Am-ba-aretz», ce qui signifie en hébreu «le peuple du pays ou simplement le peuple». Plusieurs sources affirment que trois millions de personnes vivaient en Israël à l’époque de Christ, et en plus, un demi-million de samaritains.

Les Pharisiens : Environ 6.000 pharisiens constituaient la secte la plus en vue, soit 0.2% de la population. Donc une infime partie.

« Cependant, ils m’adorent en vain, enseignant pour des doctrines les commandements des hommes. Et il leur dit: Vous rejetez à bon escient le commandement de Dieu, afin que vous gardiez votre propre tradition » (Marc 7: 7,9).

On ne peut mieux définir la réalité de cette époque !

Les sadducéens : les Sadducéens comptaient moins de 3000 membres. Ils avaient le contrôle du Temple à l’époque du Christ.

Les Esséniens étaient une autre secte juive. Josèphe nous informe qu’il n’y en avait qu’environ 4000. Un groupe connu sous le nom de Qumran faisait partie de la secte des Esséniens.

Le reste des sectes en Israël avaient une importance mineure.

Tous ces chiffres représentent une vérité surprenante: la majorité des Juifs n’appartenait pas à une secte religieuse !!

L’histoire a montré que tous les hommes n’étaient pas irréligieux. Certains avaient une forme de religion. Certains ont assisté aux synagogues (assemblées). Comme les ministres responsables de la plupart des synagogues étaient des pharisiens, il est probable qu’une grande partie de l’enseignement pharisaïque ait influencé le peuple.

La situation religieuse d’il y a 2000 ans ne devrait surprendre aucun d’entre nous. Le judaïsme populaire est comme le Christianisme populaire! Tout comme aujourd’hui, la plupart des gens ne sont pas religieux. La plupart des « chrétiens » ne vont à l’église qu’une ou deux fois par an. Combien de personnes connaissent vraiment le vrai Dieu? Combien de personnes sont disposées à obéir à ses ordres? De nos jours, la plupart des gens ne s’intéressent pas à une vraie religion, telle que celle enseignée par Jésus-Christ et sa Parole!

Paul a dit : « Car je suis aussi un Israélite, de la semence d’Abraham, de la tribu de Benjamin » (Rom. I 1: 1). Il était Galiléen et non juif de Judée. Juif de religion mais descendant d’une autre tribu donc israélite.

Parce que les Juifs ont refusé de produire les fruits d’une administration juste, Jésus leur a dit: « C’est pourquoi, je vous le dis, le royaume de Dieu vous sera enlevé et sera donné à une nation qui en produira les fruits » (Matthieu 21 : 43)

 

Le royaume fut livré à l’Israël déchu des dix tribus

dont Jésus a racheté la rédemption sur la croix. Les Juifs savaient que la Maison d’Israël existait au-delà d’Israël, car lorsque les pharisiens ont envoyé des officiers pour arrêter Jésus, il a dit que un jour viendrait où ils le chercheraient et ne le trouveraient pas. Les pharisiens demandèrent: « Alors les Juifs dirent entre eux: Où ira-t-il, pour que nous ne le trouvions pas? Ira-t-il vers les dispersés parmi les gentils et enseignera-t-il aux païens? « (Jean 7:35). Pendant les siècles qui suivirent la mort de Christ, les exclus d’Israël, peuple anglo-saxon-celtique devint chrétien et continua à prêcher l’évangile de Jésus Christ.  (Note de la rédaction: et même l’ensemble des peuples,  de ce qui deviendra l’occident)

Les courants Juifs de la période du Nouveau Testament étaient nombreux.

Il n’y avait pas un groupe religieux unifié pratiquant le judaïsme de la même manière. Il y avait beaucoup de différences d’opinions. D’où viennent donc toutes ces différences, quelle est leur origine?

Lorsqu’il n’y a pas d’unité entre les enseignements religieux, il y a un détournement naturel de la religion. Notez les événements de l’Église de Dieu aujourd’hui. Beaucoup de groupes différents, chacun avec des enseignements différents et sans réel accord !! Cette même condition existait chez les Juifs à l’époque du Christ, tout comme aujourd’hui !! Regardons quelques informations sur les différentes sectes du judaïsme à l’époque du Christ.

 

Les pharisiens

Les pharisiens n’étaient pas comme une église comme nous l’appelons des églises. C’étaient un groupe d’hommes et de femmes représentant différents horizons. Certains étaient des enseignants, des ministres, des hommes d’affaires, des hommes politiques, des avocats. Ces personnes se sont liées dans une alliance de vivre une vie particulière. La principale raison pour laquelle ils avaient le plus de pouvoir était qu’ils contrôlaient les synagogues locales. Leur prise en charge leur donnait un avantage sur les gens ordinaires qui assistaient aux services de la synagogue.

« Les pharisiens n’étaient jamais un corps homogène possédant une politique ou un corps de doctrine défini. »

À aucun moment, il n’a été demandé à tous les pharisiens de penser de la même manière. En comprenant ce fait, nous pouvons voir qu’au temps de Christ, les pharisiens exerçaient peu d’autorité centrale entre eux. Le pharisien enseignerait son opinion sur une question religieuse et un autre enseignerait une autre opinion. (Une blague parmi le peuple juif aujourd’hui: « Quand vous avez deux Juifs ensemble, vous avez trois opinions! »). Pouvez-vous voir pourquoi il y a tant de confusion à propos du judaïsme aujourd’hui?

Il y avait deux écoles distinguées d’enseignements de Pharisiens à l’époque de Christ, l’école de Hillel et l’école de Shammai. « Ces deux écoles étaient des rivales. Elles étaient en désaccord sur presque tous les points. »

 

Les dirigeants des synagogues adhèrent au code des pharisiens. C’était un signe de piété de respecter les lois de pureté lévitiques et de respecter scrupuleusement les lois de la tradition. Cela ne signifie pas que les dirigeants de la synagogue ont enseigné un credo unifié.

C’est la raison pour laquelle chaque opinion a été tolérée dans les synagogues. « Les scribes et les pharisiens n’ont jamais enseigné avec autorité, contrairement à Jésus. »

 

Nous voyons maintenant pourquoi il n’était pas difficile pour Christ et les apôtres de s’exprimer dans les synagogues. Chacun des dirigeants de la synagogue pouvait enseigner ce qui lui plaisait et permettre à qui il voulait parler de s’exprimer et d’exprimer ses opinions. Il y avait peu de gouvernement de Dieu et très peu de vérité!

« Jésus lui répondit: je parlais ouvertement au monde; j’ai toujours enseigné dans la synago- gue et dans le temple, où les juifs séjournent toujours; et je n’ai rien dit en secret. » Jn 18.20.

 

Paul également : «Après la lecture de la loi et des prophètes, les chefs de la synagogue leur envoyèrent dire: Hommes frères, si vous avez quelque mot d’exhortation à adresser au peuple, dites-le» (Actes 13:15).

 

Ces pharisiens nous sont connus :  – c’étaient des pharisiens érudits –  appelés aussi «docteurs de la loi».

 

Les sadducéens

C’était un autre groupe majeur dans le judaïsme à l’époque de Christ. Ils avaient une position politique influente à Jérusalem. Beaucoup de Sadducéens étaient des prêtres qui exerçaient leur ministère au Temple. L’exercice de ces fonctions était le seul service religieux que le prêtre accomplissait à cette époque. Contrairement aux sadduccéens, les pharisiens n’étaient pas prêtres, mais enseignants dans les synagogues.

La majorité des prêtres étaient des sadducéens! Les Sadducéens n’avaient aucun credo établi, sauf qu’ils ne croyaient pas à la résurrection, ni aux anges ni aux esprits. « Car les Sadducéens disent qu’il n’y a pas de résurrection, ni ange ni esprit: mais les pharisiens confessent les deux » (Actes 23: 8). Peut-être que, par dépit, les sadducéens ont rejeté ces doctrines. Ils ont tellement détesté les pharisiens qu’ils s’opposeraient à presque toutes les doctrines et croyances enseignées par les pharisiens.

De plus, ils n’avaient pas de synagogues.

 

À l’époque du Christ, les Sadducéens avaient le contrôle majoritaire du Sanhédrin. Leur réelle importance était politique. Religieusement, peu de Juifs étaient  sadducéens.

 

Les Esséniens ou Qumran:

Le dernier grand groupe de judaïsants. « Ils étient environ 4000 membres, bien que cette secte ne soit pas mentionnée dans le Nouveau Testament, ils existaient à cette époque. Leurs membres étaient des ascètes qui vivaient dans le désert près de la mer Morte. Ils  pratiquaient le célibat sans contact social, sauf avec leurs propre secte, ne buvaient pas de vin et n’assistaient pas aux offices du temple . »

«La pratique religieuse était du même ordre que les monastères et couvents catholiques aujourd’hui .»

 

Certains ont dit que Christ aurait pu être de cette secte, mais nous pouvons voir qu’il n’a jamais pratiqué aucun de leurs enseignements de base. Christ est venu manger et boire. Il s’est mêlé à tous les types de personnes et a assisté aux offices du jour sacré au temple de Jérusalem.

L’apôtre Paul a condamné l’ascèse! «  Ne prends pas ! ne goûte pas ! ne touche pas !

préceptes qui tous deviennent pernicieux par l’abus, et qui ne sont fondés que sur les ordonnances et les doctrines des hommes ? Ils ont, à la vérité, une apparence de sagesse, en ce qu’ils indiquent un culte volontaire, de l’humilité, et le mépris du corps, mais ils sont sans aucun mérite et contribuent à la satisfaction de la chair. »(Col. 2: 21-23). ​​La plupart des doctrines des Esséniens provenaient de pratiques païennes, pas de la Bible!

 

 

Les zélotes

A l’époque du Nouveau Testament, les Zélotes étaient un groupe religieux qui avait pour philosophie de base – la défense de la loi de Moïse. Du moins, ce fut leur supposition. Dans leurs croyances religieuses, ils se rangèrent du côté des Sadducéens: ils rejetèrent l’autorité. des enseignements pharisaïques ».

Leur doctrine principale était qu’ils étaient zélés pour la loi. Ils étaient prêts à se battre à mort pour la loi si nécessaire. Cette qualité apparemment bonne a été utilisée comme un moyen d’aider les gens du peuple et à leur venir en aide afin de réaliser leurs propres désirs nationalistes de chasser tous les étrangers du pays d’Israël. Leur zèle venait de vouloir renverser le joug du gouvernement romain. Ils ont été blâmés pour la rébellion contre Rome, qui a causé la destruction de Jérusalem et du Temple.

 

Les hérodiens:

C’était un groupe mineur à l’époque de Christ. Ils sont mentionnés deux fois dans les Écritures. « Et ils envoyèrent vers lui leurs disciples avec les Hérodiens, en disant: Maître, nous savons que tu es vrai et enseigne le chemin de Dieu en vérité, tu ne te soucies de personne, car tu ne considères pas la personne des hommes » ( Mt 22:16). « Et ils lui envoyèrent des pharisiens et des hérodiens, pour l’attraper dans ses paroles » (Mc 12:13). Pour la plupart, ils se sont alignés sur les pharisiens contre Christ. On sait peu d’eux. Certains disent qu’ils essayaient de proclamer Hérode le Grand comme Roi et Messie. Les Juifs à cette époque étaient conscients que le Messie devait venir.

Autres sectes

Il y avait beaucoup d’autres sectes du judaïsme à l’époque de Christ. Ils représentaient très peu d’individus. « Certains étaient connus sous le nom d’apocalyptistes. Le mot signifie » les révélateurs « ou ceux qui prétendent donner des doctrines ou des prophéties secrètes jamais entendues auparavant. Nombre de ces écrivains ont revendiqué les noms de personnalités célèbres de l’Ancien Testament, telles qu’Enoch et Moïse, les auteurs supposés de leurs livres.

Nous pouvons voir que le judaïsme du temps de Christ est décrit dans Juges 21:25: « En ces jours-là, il n’y avait pas de roi en Israël: chacun faisait ce qui était juste à ses yeux. »

 

 Si nous voulons comprendre le plein développement du judaïsme,

Nous devons remonter dans l’histoire plus de 500 ans avant Jésus-Christ. Au cours de ces siècles, l’histoire a montré pourquoi et comment le «judaïsme» a remplacé la loi que Dieu a donnée à Moïse et est devenu la religion des Juifs! Le judaïsme est la religion dont le catholicisme prétend tenir ses racines!

Nous devons commencer notre étude du développement du judaïsme par la captivité babylonienne.

Entre les années 604 av. et 585 av. Nebucadnetsar, roi de Babylone, a emmené la majorité des Juifs de Juda à Babylone. En 585  tous les Juifs, à l’exception de Gedaliah, furent finalement emmenés à Babylone.

La captivité babylonienne prit fin en 539 av. Esaïe avait prophétisé environ 200 ans auparavant que Cyrus, le roi de Perse, serait responsable du renversement de Babylone. Ainsi, il a été rendu possible pour les Juifs de retourner en Israël. «Ainsi parle l’Éternel à son oint, à Cyrus, que j’ai retenu de sa droite, pour soumettre des nations devant lui. et je détacherai les reins des rois, pour ouvrir devant lui les deux portes à feuilles; et les portes ne seront pas fermées; J’irai devant toi et je rectifierai les endroits tortueux; je briserai les portes d’airain, et je couperai en éclats les barres de fer; et je te donnerai les trésors des ténèbres et la richesse cachée des lieux secrets, tu sauras que moi, l’Éternel, qui t’appelle par ton nom, suis le Dieu d’Israël. Pour Jacob, mon serviteur, et Israël, mon élu, je t’ai appelé par ton nom; je t’ai surnommé, même si tu ne m’as pas connu »(Esaïe 45: 1-4). Babylone a été capturée et absorbée par l’empire perse.

Cyrus était tellement préoccupé par la prophétie qu’Ésaïe avait écrite à son sujet, qu’ il résolut d’honorer le Dieu de Juda et décréta que ceux des Juifs qui le souhaitaient pourraient retourner au pays et reconstruire le Temple de Dieu. « La première année de Cyrus, roi de Perse, afin que la parole de l’Éternel prononcée par la bouche de Jérémie fût accomplie, l’Éternel suscita l’esprit de Cyrus, ….et il m’a chargé de lui construire une maison à Jérusalem, qui est en Juda. Qui est parmi vous parmi tout son peuple? Que l’Éternel, son Dieu, soit avec lui et qu’il monte »(2 Chr 36: 22-23).

«La première année de Cyrus, roi de Perse, afin que la parole de l’Éternel soit accomplie par la bouche de Jérémie, l’Éternel suscita l’esprit de Cyrus, roi de Perse, qu’il proclama dans tout son royaume, mettez-le aussi par écrit, en disant: Ainsi parle Cyrus, roi de Perse: L’Éternel, le Dieu des cieux, m’a donné tous les royaumes de la terre; et il m’a chargé de lui construire une maison à Jérusalem, qui est en Juda »(Esdras 1: 1-2).

 

Quelque 50 000 Juifs sont ensuite retournés en Israël.

Ils étaient sous la direction de deux hommes. Zorobabel, descendant de David, et Josué, le grand prêtre. Les Juifs devaient reconstruire le Temple et rétablir le véritable culte à Dieu.

Mais la majorité des Juifs ne sont pas retournés en Israël. La plupart des élus ont choisi de rester dans la région babylonienne. Sous le règne de Xerxès, beaucoup de Juifs avaient leur propre maison, leur propre entreprise et étaient riches et influents. La plupart ne voulaient pas abandonner tout cela et retourner dans un pays dévasté, celui de leurs ancêtres. « Même Cyrus ne voulait pas que tous quittent la région babylonienne, car cela causerait un recul de l’économie de la région » (Edersheim, La vie et l’époque de Jésus Le Messie, vol. I, p. 8).

 

 Au fil du temps la majorité des Juifs se contentaient de vivre à Babylone.

Ils n’avaient aucune envie de revenir. Les Juifs s’installaient pour rester. Ils ont construit des écoles permanentes, des collèges et des synagogues. Même s’il y a eu plusieurs migrations en Israël, la majorité des Juifs sont restés dans la région. Même à l’époque du Nouveau Traité, il y avait encore plus de Juifs à Babylone qu’en Israël. Cela explique pourquoi l’apôtre Pierre était à Babylone dans les dernières années de sa vie. «L’église qui est à Babylone, élue avec vous, vous salut; Et Marcus est mon fils »(1 Pierre 5:13).

Après la mort de Zorobabel et de Josué, les gens ont commencé à adopter une attitude paresseuse à l’égard des services du temple et de la religion en général. Même si le temple a été achevé avant 515 av. JC, le peuple d’Israël n’a aucun intérêt à reconstruire la ville de Jérusalem. Il est toujours resté en ruines. Les gens avaient aussi commencé à se marier librement avec les Gentils idolâtres qui les entouraient. La vie religieuse devenait corrompue.

Au fil du temps cela devint de pire en pire.

 

À l’été de l’année 457 av JC  Esdras est venu en Israël pour remédier à la grave situation qui était devenue incontrôlable. Esdras était un descendant direct d’Aaron et certains de ses ancêtres avaient été d’anciens hauts prêtres en Israël. Son grand-père était le grand prêtre qui revint à Jérusalem avec Zorobabel et Josué lors de sa première migration. Esdras, lui-même, était un scribe, un scribe proche de la loi de Moïse. Un scribe des paroles des commandements du Seigneur et de ses statuts pour Israël, un scribe de la loi du Dieu du ciel » (Esdras 7: 11-12). « Josèphe, l’historien juif de l’époque des apôtres, considérait qu’il était en quelque sorte le grand prêtre » des Juifs qui vivaient encore à Babylone « (Antiquités juives, xi, 5,1).

Les Écritures disent: «Esdras avait préparé son cœur à rechercher la loi de l’Éternel, à le faire et à enseigner en Israël les lois et les jugements» (Esdras 7:10). Nous pouvons voir que Esdras était déterminé à respecter les lois de Dieu et à les enseigner au peuple. «Il exerçait une influence profonde sur les Juifs et son caractère était si juste que des écrivains juifs lui dirent plus tard qu’il aurait été le législateur en Israël si Moïse ne l’avait pas précédé» (The Talmud, Sanhedrin, c.ii).

 

Esdras connaissait les lois de Dieu – il y était bien formé. Dieu lui a ordonné d’aller à Jérusalem pour embellir le temple, établir ses services dans le bon ordre, enseigner aux gens les lois de Dieu et reconstruire la ville. Il y alla avec l’autorité du gouvernement perse en 457 av. Environ 2000 sont allés avec Esdras en Israël. C’étaient des prêtres notables, des lévites et des serviteurs du temple. Ils sont allés restaurer le culte de Dieu à Jérusalem.

 

Esdras se rendit à Jérusalem avec un décret royal du roi de Perse. Il avait le pouvoir nécessaire pour mener à bien les réformes. Il avait le pouvoir de rétablir le véritable culte de Dieu . «Et toi, Esdras, après la sagesse de ton Dieu qui est entre tes mains, dressez des magistrats et des juges pour juger tous les peuples de l’autre côté du fleuve, tous ceux qui connaissent les lois de ton Dieu; et enseignez ceux qui ne les connaissent pas. Et si quelqu’un ne veut pas faire la loi de ton Dieu et la loi du roi, qu’un jugement soit rapidement exécuté, qu’il soit condamné à mort, au bannissement, à la confiscation des biens ou à l’emprisonnement »(Esdras 7: 25-26). Esdras se rendit non pas à Jérusalem en tant que prêtre, mais il alla rétablir l’ordre public en reconstruisant Jérusalem comme capitale de Juda.

 

Pourquoi le roi de Perse s’intéressait-il tant à la religion juive et voulait-il que Jérusalem soit reconstruite et habitée ? Esther, une fille juive de la tribu de Benjamin, est devenue reine de Perse et Mordecai, son oncle, est devenu premier ministre du royaume. Esther était mariée au roi Xerxès (Assuérus) qui régnait selon le calcul persan allant de 485 à 465 av. Le roi sous lequel Esdras fut désigné pour reconstruire Jérusalem fut Artaxerexes I – le fils d’Exerxes, Esther était toujours, sans aucun doute, la reine mère, quand Ezra partit pour Jérusalem en 457 av. Nous voyons donc qu’il y avait une influence juive considérable dans le palais du roi à cette époque.

L’intention réelle d’Esdras était d’établir la loi de Moïse en tant que loi constitutionnelle dans toute la Judée ». Cela devait faire de la Judée un État modèle au sein de l’empire perse.   Telle était la politique des dirigeants persans pendant les deux siècles où ils ont gouverné Israël. Cela donna aux Juifs amplement l’occasion de s’établir fermement en Israël et de pratiquer leur religion sans ingérence indue.

La première chose que Esdras découvrit à son arrivée en Israël fut que la plupart des gens ne possédaient qu’une faible connaissance de la religion, et ils avaient oublié pourquoi Dieu avait permis leur déportation.

 

Esdras a averti la population que certains de leurs actes constituaient une violation de la loi qui avait entraîné l’enlèvement de leurs ancêtres en captivité! « Et au sacrifice du soir je me levai de ma lourdeur; Ayant déchiré mon vêtement et mon manteau, je me suis agenouillé, j’ai étendu mes mains vers l’Éternel, mon Dieu, et j’ai dit: Ô mon Dieu, j’ai honte et je rougis de te relever le visage, mon Dieu. Nos iniquités se multiplient au-dessus de notre tête, et notre offense est élevée jusqu’aux cieux. Depuis le temps de nos pères, nous commettons une grande offense jusqu’à ce jour. Et pour nos iniquités, nous, nos rois et nos prêtres, avons été livrés entre les mains des rois des terres, à l’épée, à la captivité, au butin et à la confusion des visages, comme c’est aujourd’hui. (Esdras 9: 5-7).

 

Esdras devait établir le droit civil en Israël. Il devait suivre les lois données à Moïse par Dieu. Il était déterminé à ce que les Juifs obéissent aux commandements de Dieu tels qu’ils étaient révélés dans Exode, Lévitique, Nombres et Deutéronome.

Il lui a fallu l’aide de Néhémie pour finalement implanter la loi de Moïse en tant que loi du pays.

Néhémie était un haut responsable du gouvernement du royaume de Perse. Après avoir appris le sort tragique des Juifs en Israël et le temps difficile qu’Esdras avait eu pour faire en sorte que les Juifs obéissent aux lois de Moïse, il résolut de remédier à la situation. Il a demandé au roi de devenir gouverneur de la province de Judée directement sous le roi. La pétition a été accordée. Il est allé à Jérusalem en tant que gouverneur de toute la province de Judée!

 

Esdras et Néhémie ont travaillé ensemble en harmonie pour ramener les gens à Dieu. Ils ont établi la loi de Moïse en tant que loi du pays et ont mis en place le service du temple dans le bon ordre et ont forcé le peuple à renvoyer des femmes étrangères. Les prêtres ordonnés étaient des juges, des enseignants et des administrateurs du gouvernement.

 

Sous Esdras et Néhémie, le peuple, les Lévites et tous les anciens sont venus et ont signé une alliance selon laquelle ils obéiraient désormais aux lois de Dieu. Dans l’alliance qu’ils ont signée, ils ont tous accepté d’accomplir sept points.

  1.  Ils devaient respecter toutes les lois, statuts, jugements et commandements de Dieu.
  2. Ne pas se marier avec les païens.
  3. Garder le sabbat saint.
  4. Pour observer l’année sabbatique.
  5. Payer le tiers de shekel annuel pour l’entretien du temple.
  6. Fournir du bois pour l’autel du temple.
  7. Pour payer toutes les dîmes qui étaient commandées dans la loi (Néhémie 10: 28-39).

 

RENOUVEAU SPIRITUEL

Les dirigeants ont signé l’alliance au nom du peuple. Cela s’est avéré être un renouveau spirituel en Israël. C’était une sorte de relation entre l’Église et l’État. Cela aboutit à une unité religieuse inconnue depuis l’époque de Josué. Esdras s’appelait le second Moïse.

La convocation des anciens était d’une grande importance. Cette assemblée s’appelait «la grande assemblée, ou grande synagogue en grec». Composée de 120 membres .

Nous allons voir comment la Grande Assemblée a rassemblé les Écritures de l’Ancien Testament avec l’aide de l’Esprit de Dieu.

 

Le travail de la Grande Assemblée!

Esdras et Néhémie ont établi le gouvernement religieux et politique de Dieu en Israël. Ils ont convoqué les anciens dans le but de signer et de sceller un engagement de respecter les commandements de Dieu. Cela a entraîné l’inauguration d’un gouvernement constitutionnel en Israël. Cette constitution établissait la « loi de Dieu donnée à Moïse ». Esdras, Néhémie et le prêtre étaient présents à la signature. Cela reconnaissait la loi écrite donnée à Moïse par Dieu, en tant que loi du pays.

 

Mais il y eu un schisme en Samarie a avec Samballat et Manassé.

Manassé s’est rebellé ! Il fit construire un temple sur le Mont Garizim, à Samarie ancienne capitale du royaume du Nord.

Son premier acte après son installation en tant que grand prêtre consistait à répudier le vrai Temple de Dieu situé sur le mont Sion à Jérusalem! Il l’a fait pour renforcer sa propre position parmi les Samaritains. En maintenant avec le temple sur le mont Garizim, il s’opposait aux prophètes de l’Ancien Testament, selon lesquels les prophéties disaient que le temple de Dieu ne devrait être situé que sur le mont Sion.

«Et beaucoup de gens iront dire: Venez, montez sur la montagne de l’Éternel, vers la maison du Dieu de Jacob. et il nous enseignera ses voies, et nous marcherons dans ses sentiers; car de Sion sortiront la loi et la parole de l’Éternel de Jérusalem »(Ésaïe 2: 3). «Et beaucoup de nations viendront et diront: Venez, et montons sur la montagne de l’Éternel et vers la maison du Dieu de Dieu de Jacob; et il nous enseignera ses voies, et nous marcherons dans ses sentiers; car la loi de Sion et la parole de l’Éternel seront promulguées de Jérusalem “(Mic 4: 2).

Il existe de nombreuses écritures qui prouvent que le Temple sera à Jérusalem! Le moyen de sortir de ce dilemme consistait à rejeter officiellement l’écriture des prophètes. Pour ce faire, il devait dire que c’étaient les mots non inspirés des hommes.

Manassé a reconnu que les cinq premiers livres de Moïse étaient les seuls livres réellement inspirés. La raison en était que ces cinq livres n’avaient aucune référence où le temple devrait être situé. En rejetant le reste des livres de l’Ancien Testament, Manassé a placé son autorité avant la Parole de Dieu.

Alors que Manassé dirigeait la Samarie en tant que grand prêtre et affirmait que seuls les livres de Moïse étaient inspirés, la situation demanda à Esdras, à Néhémie et à la Grande Assemblée d’agir. Manassé proclamait que tous les Juifs de Judée étaient dans l’erreur. Esdras et Néhémie savaient qu’il fallait faire quelque chose pour remédier à cette situation. Ils savaient qu’il était possible qu’une perturbation interne de la société juive se développe en Judée si les mensonges de Manassé étaient implantés dans l’esprit des peuples. Les gens devaient savoir qui avait raison – Manassé ou Esdras et Néhémie.

 

Esdras, Néhémie et la Grande Assemblée réglèrent la question. Sous l’inspiration du Saint-Esprit de Dieu, Esdras et Néhémie se sont réunis avec la Grande Assemblée pour régler le problème. Ces deux serviteurs de Dieu, ainsi que les prêtres ordonnés de Dieu, avaient la responsabilité de rassembler les livres inspirés des prophètes et des hommes saints de Dieu. Leur tâche n’était pas d’écrire les livres de l’Ancien Testament, car ils étaient déjà écrits !! Ils ont dû assembler les livres inspirés déjà reconnus en un livre dans un ordre définitif. « Pour ériger un mur de séparation entre les Juifs et ces apostats (Manassé et ses disciples), et pour montrer au peuple lequel des anciens livres prophétiques était sacré … les hommes de la Grande Synagogue (Assemblée) compilèrent le canon des prophètes.

  Esdras, Néhémie et la Grande Assemblée, sous l’inspiration divine de l’Esprit de Dieu, ont compilé les livres de l’Ancien Testament et constituent la reconnaissance universelle de tous les premiers Juifs et Chrétiens.»

C’était le but de Dieu d’Esdras, Néhémie et la Grande Assemblée de mettre tous les écrits de la loi, des prophètes, des psaumes et des autres livres à leur place dans le canon et de les proclamer comme la Parole de Dieu faisant autorité.

 

Il est important de réaliser que seuls les livres des trois divisions, Lois, Prophètes, Psaumes, ont été reconnus comme inspirés de Dieu par les Juifs. Les apocryphes n’ont jamais été acceptés. Indépendamment des croyances du judaïsme officiel, nous avons l’autorité la plus grande qui nous dit en quoi consistent les livres dans l’Ancien Testament. Ce témoin est Jésus Christ Lui-même – Celui-là même qui a inspiré les prophètes de l’Ancien Testament. «Qui est l’image du Dieu invisible, le premier-né de toute créature? Car toutes choses créées, qui sont dans le ciel et sur la terre, sont visibles et invisibles, qu’il s’agisse de trônes, de domaines ou de principautés, ou des pouvoirs: toutes choses ont été créées par lui et pour lui: il est avant toutes choses, et toutes choses subsistent par lui »(Col. 1: 15-17).

Le Christ a enseigné à ses disciples de nombreuses vérités importantes tirées des Écritures de l’Ancien Testament. «Et il leur dit: Ce sont les paroles que je vous ai dites, tandis que j’étais encore avec vous, selon lesquelles toutes les choses écrites par la loi de Moïse, les prophètes et les psaumes, doivent être accomplies me concernant. Puis il leur ouvrit leur compré-hension, afin qu’ils puissent comprendre les Écritures » (Lc 24: 44-45).

 

Les Écritures dont parlait Christ étaient les Écritures inspirées de l’Ancien Testament! Ce sont les livres que Ezra et Néhémie ont réunis dans un seul livre. Ce sont les livres mêmes de l’Ancien Testament que nous avons aujourd’hui dans la version King James. Notre Ancien Testament est l’Ancien Testament complet de Dieu.

 

Le dernier prophète à avoir écrit un livre inspiré était Malachie – un contemporain d’Esdras et de Néhémie. Christ n’a utilisé que l’Ancien Testament inspiré !! Il n’a jamais cité ni fait allusion à aucun apocryphe ni à aucun autre faux livre.

 

S’il avait même donné la moindre indication que ses doctrines provenaient de ces livres non reconnus, les Juifs l’auraient vivement contré de toutes leurs forces intellectuelles. Ils auraient fait remarquer haut et fort aux gens que Jésus ne pourrait pas être le Messie, car il utilisait des livres non inspirés. Les Juifs n’ont jamais eu l’occasion d’accuser Christ d’utiliser des livres non inspirés !!

 

La canonisation de l’Ancien Testament par les membres de la Grande Assemblée était le véritable facteur de stabilisation de la vie religieuse des Juifs. Esdras et Néhémie ont imposé au peuple la loi de Moïse en tant que loi constitutionnelle du pays. Après la mort d’Esdras et de Néhémie, la Grande Assemblée continua d’appliquer cette même loi à tous égards.

 

La Judée était une province de l’empire perse et les Juifs maintenaient une communauté semi-indépendante. Depuis l’époque d’Esdras, les Perses avaient fait preuve d’une considération extraordinaire pour les Juifs. «Car nous étions des esclaves; cependant notre Dieu ne nous a pas abandonnés dans notre servitude, mais a miséricordieux devant les rois de Perse, pour nous donner la vie, pour établir la maison de notre Dieu, pour en réparer les désolations, et pour donnez-nous un mur à Juda et à Jérusalem »(Esdras 9: 9)

 

« Les souverains perses, vivant loin de la Judée, s’ingéraient rarement dans les affaires intérieures de leurs sujets juifs et se contentaient de laisser leurs affaires publiques entre les mains du gouverneur de la province. Si les taxes royales étaient payées, l’ordre serait maintenu, les Juifs pourraient organiser leur vie en communauté de la manière qui leur semblerait la meilleure » (Herford ).

 

Les Perses ont régné sur Israël et alentours jusqu’à 331 av. J.-C. pendant environ cent ans après Esdras et Néhémie. Pendant toute cette période, les Juifs ont eu toute liberté pour pratiquer leurs coutumes et leurs traditions. Cette période perse leur était particulièrement favorable, car ils étaient autorisés à observer les Écritures comme ordonné par Dieu .»

 

A cette époque, les Juifs étaient sous la direction du Souverain Sacrificateur, président de la Grande Assemblée, et des autres prêtres autoritaires qui la composaient. Aucune scission ou scission religieuse n’a été tolérée et tout le monde a été contraint d’obéir aux lois de l’Ancienne Alliance. La situation de paix en Israël était à l’origine de nombreux progrès dans la vie sociale et religieuse des Juifs.

A cette époque, les prêtres enseignaient la vérité de Dieu. La canonisation de l’Ancien Testament et l’instauration de la loi de Moïse en tant que loi constitutionnelle ont entraîné l’enseignement de la loi à grande échelle.

Un grand nombre de prêtres étaient venus avec Esdras de Babylone. Les prêtres ont été ramenés en Israël afin d’assumer leur fonction d’enseignants religieux du peuple, car la Bible avait ordonné à ceux-ci d’enseigner à leur peuple la loi de Dieu. «Et afin que vous enseigniez aux enfants d’Israël toutes les lois que l’Éternel leur avait données par la main de Moïse» (Lév. 10:11). «Veillez à la peste de la lèpre, veillez à ce que vous observiez avec diligence, et faites selon tout ce que les sacrificateurs, les Lévites, vous enseigneront. «Et les Lévites parleront et diront à tous les hommes d’Israël, à haute voix» (Dt. 27:14).

 

Prêtre et Lévites en autorité!

«Il est évident que pendant cette période de cent ans sous le règne des Perses, le peuple avait reçu une instruction adéquate sur les lois de Dieu, non seulement le jour du sabbat, mais aussi les jours saints. Le prêtre était occupé à enseigner la loi au peuple. Pour leurs assistants, le prêtre avait les lévites ordinaires qui les aidaient à enseigner le peuple. Ces assistants étaient sous l’autorité des prêtres, qui étaient l’organisation responsable du bien-être général de la nation »(ibid., P. 59). Le vrai dirigeant de toute la nation était le grand prêtre, qui était en fait le chef de l’État dirigeant de la Grande Assemblée.

La Grande Assemblée était la seule organisation qui était l’autorité dirigeante. Comme indiqué précédemment, cette assemblée religieuse était composée des principaux sacrificateurs du pays, le souverain sacrificateur étant le président officiel et le dirigeant suprême.

 

De nombreux manuscrits de l’Écriture ont été faits. Maintenant que les Écritures ont été assemblées avec autorité, il est devenu nécessaire de répandre la parole complète de Dieu. Les synagogues avaient besoin des Saintes Écritures, à l’instar de nombreux prêtres.

 

L’histoire montre que le membre de la Grande Assemblée, le Sopherim des temps perses, qui a suivi les exemples d’Esdras et de Néhémie, s’est acquitté de sa mission avec fidélité.

Le Sopherim a interprété les Ecritures correctement. Les Écritures disent: «Ainsi, ils lisaient distinctement le livre de la loi de Dieu, leur donnaient le sens et leur faisaient comprendre la lecture» (Neh. 8: 8).

Cette autorité sacerdotale était en accord avec la Parole de Dieu. Les prêtres avaient été ordonnés pour être les enseignants du peuple en matière religieuse. Aucun profane n’a été autorisé à assumer cette autorité. Tant que les Sopherim restèrent en tant qu’organe officiel parmi les Juifs, cette direction de Dieu fut respectée.

Pendant toute la période des Sopherim – depuis le temps d’Esdras jusqu’à la venue d’Alexandre le Grand – les Juifs observaient la loi de Dieu donnée à Moïse. Cependant, en 331 av. Quand Alexandre est venu en Israël et a vaincu les Perses, le gouvernement en Israël a changé de visage.

Les Grecs, contrairement aux Perses, n’ont pas permis aux Sopherim de conserver leurs positions d’autorité parmi les Juifs. Après 331 av. JC, les Sopherim ont disparu de l’histoire en tant que corps de prêtres dirigeant la vie religieuse du peuple. Toute l’organisation a été démantelée par les conquérants grecs.

Avec les Sopherim retirés de leur position d’autorité, les enseignements des Écritures ont cessé d’être appliqués. Un nouveau mode de vie a été imposé aux Juifs.

NOUS ARRIVONS À L’HEURE DE L’HISTOIRE JUIVE QUAND LE »JUDAISME » COMMENCE. LES TRADITIONS GRECQUES REMPLACENT LA LOI DE MOÏSE AU TROISIÈME SIÈCLE AVANT J-C.

 

Pendant cent ans après Esdras et Néhémie, les Juifs vivront une période de paix et de prospérité » (Graetz, Histoire des Juifs, vol i.pg. 406.407). Les Juifs se sont fermement établis en Israël – dans toutes les régions de la province de Judée. Ils suivaient la loi de Moïse dans son intégralité et c’était la loi constitutionnelle du pays. La grande assemblée qui a été établie par Esdras et Néhémie était le chef de l’État. Cette grande assemblée religieuse de prêtres a dirigé les gens dans l’observation de la loi de l’Écriture et a eu une formation religieuse appropriée chaque sabbat.

Tant que les Juifs étaient sous l’autorité de l’empire perse, ils étaient autorisés à perpétuer leurs propres coutumes religieuses sans ingérence. Les Perses se moquaient bien de la manière dont ils adoraient Dieu tant que les impôts étaient payés et qu’ils respectaient et étaient fidèles au gouvernement et au roi.

La bonne volonté que les Perses avaient envers les Juifs prit fin en 332 av. J.-C. A cette époque, Israël – une partie de l’empire perse a été conquis par un jeune empire naissant – l’empire des Grecs!

Pendant que les Juifs jouissaient de leur existence pacifique, un jeune général préparait une armée au-delà de la frontière occidentale de l’empire perse. En 334 av. après avoir constitué une armée considérable, Alexandre le Grand a balayé l’Hellespont et pénétré dans le territoire perse.

 

En 10 courtes années, il conquit l’empire perse et toute l’Asie civilisée jusqu’à l’Indus, ainsi que l’Égypte au sud. Les Juifs sont donc tombés sous la domination des Grecs. Cela a ouvert un nouveau mode de vie pour les Juifs.

 

« L’hellénisme !! »

Sous les Perses, les Juifs étaient autorisés à observer la loi de Moïse avec la Grande Assemblée en tant que chefs religieux. Tout cela a changé avec la domination des Grecs!

Alexandre le Grand était persuadé que le mode de vie grec était le seul qui convenait à l’humanité. Il était enthousiasmé par le fait que la culture et la société grecques soient présentes dans toutes les nations qu’il avait conquises.

 

« L’hellénisme » est décrit comme la croyance dans la pratique du mode de vie des Grecs – pour imiter chaque phase de la société grecque: sa politique, sa vie domestique, ses philosophies et ses religions.

 

La philosophie de base de l’hellénisme était la suivante: tout homme a le droit de penser par lui-même, dans la mesure où il n’y a pas de réelle dérogation aux coutumes qui sont essentiellement grecques.

Cette philosophie – liberté de pensée ou individualisme – aboutit à des croyances confuses et contradictoires chez les Grecs dans toutes les phases de la vie. Chaque homme avait ses propres idées sur la science, les arts, le droit et la religion!  Les Grecs ont recherché la sagesse afin de comprendre le monde dans lequel ils vivaient et les raisons de la vie. Leur confusion de croyances résultait du fait que leurs idées venaient de leur propre rationalisation! (Nous voyons cela se produire dans les Églises  aujourd’hui!)

 

Ce fut le début de la philosophie de l’individualisme – un produit de l’hellénisme. Quand les Grecs sont venus en Israël, ils ont apporté tous leurs enseignements laïques contradictoires, ainsi que leurs nombreuses doctrines religieuses, toutes issues de philosophies individuelles des hommes.

« Pratiquement toutes les croyances religieuses susceptibles d’être inventées par l’esprit humain se retrouvaient dans la Grèce païenne. Dans leurs croyances religieuses, nous trouvons des fantômes et des esprits et des dieux de la nature, des religions tribales, des anthropomorphismes {des dieux sous des formes humaines}, les formations d’un panthéon { un temple pour le culte de nombreux dieux païens}, religion individuelle, rites magiques, purifications, prières, sacrifices {animal, végétal et humain} – le tout découlant de la base commune et des phases successives de l’humanité religieuse ».

(Comme notre époque moderne)

Alexandre a propagé l’hellénisme à travers son empire. Partout où lui ou ses successeurs sont allés, ils ont porté l’hellénisme. Ils ont pris la société grecque et l’ont imposée à tous les captifs. Les Grecs considéraient que c’était leur droit de gouverner de la manière qu’ils jugeaient la plus appropriée.

 

Les Grecs ont dissous les Sopherim, les gardiens religieux de la loi de Moïse. Ils ne permettraient pas aux Juifs d’apprendre un mode de vie différent de celui de leur société hellénique.

On ignore comment les Grecs les  ont destitués mais les Sopherim ont disparue de leurs fonctions officielles en tant qu’instructeurs de la loi, après 20 ans. Les Sopherim ont disparu de l’histoire en tant que corps organisé exerçant un contrôle religieux sur les Juifs.

 

Sans la direction religieuse des Sopherim, les Juifs s’imprégnèrent des coutumes et des idées des Grecs. L’hellénisme a fait son chemin. « Son influence était incontournable. Elle était présente partout, dans la rue et sur les marchés, dans la vie quotidienne et dans toutes les phases des relations sociales. » Le culte du corps, le sport dénudé, des modes radicalement opposés à la culture juive et aux enseignements de la loi de Dieu.

Avec le Sopherim enlevé de la scène, ainsi que la vraie loi de Moïse, nous pouvons comprendre pourquoi les Juifs ont assimilé les enseignements de l’hellénisme. Les Juifs n’avaient personne pour les guider dans la compréhension de la loi de Moïse, à l’exception de quelques enseignants isolés ici et là qui n’avaient aucune autorité en tant que Sopherim.

Un état de confusion religieuse.

Les opinions humaines des poètes et des philosophes grecs, ainsi que les doctrines des diverses sectes païennes des Grecs, ont été propagées parmi les Juifs. Tout ce que les Grecs ont apporté aux Juifs était contraire à la loi de Dieu et, sans l’aide religieuse des Sopherim, beaucoup d’entre eux ont commencé à tolérer et à adopter les idées et les coutumes grecques!

 

Le souverain sacrificateur Jaddua et de nombreux habitants de Jérusalem ont rencontré Alexandre à la périphérie de la ville. Le souverain sacrificateur était revêtu de sa robe de prêtre et dirigeait le cortège qui allait rencontrer Alexandre. En voyant le souverain sacrificateur et le cortège le suivre, Josèphe dit qu’Alexandre s’est souvenu d’un rêve dans lequel il avait déjà assisté à une telle procession avec une personne portant exactement le même costume que le Souverain Sacrificateur qui la dirigeait. Selon lui, son rêve était un signe de laisser les habitants de Jérusalem seuls. Entré dans la ville avec le souverain sacrificateur, il offrit un sacrifice à Dieu, après quoi on lui montra la prophétie de Daniel 11: 2-3, qui révélait qu’un puissant roi de Grèce conquerrait l’empire perse. Daniel écrivait de lui. Après avoir lu cette prophétie, Alexandre en devint très heureux et donna grâce et cadeaux à de nombreux Juifs « (Antiquités des Juifs, xi, 8,5-6).

 

La prophétie de Daniel avait plus à dire à propos d’Alexandre et de son empire. « Et quand il se lèvera, son royaume sera brisé et sera divisé vers les quatre vents du ciel; et non pas à sa postérité, ni selon son règne sur lequel il a statué: pour son royaume sera planté, même pour d’autres à côté de ceux-ci « (Dan. 11: 4). Cette prophétie s’est accomplie à la mort d’Alexandre.

Les quatre royaumes lui ont donc succédé et en 315, Ptolémée a repris la région dont Israël lors de la bataille de Gaza en 312 av. J.-C. Il y eut beaucoup plus de batailles entre les deux royaumes jusqu’à 301 av. J.-C. A cette époque, le gouvernement grec d’Egypte prit le contrôle final d’Israël et le contrôla pendant plus de cent ans – jusqu’en 198 av. J.-C.

 

Le Royaume grec remplace le royaume Perse. 301-198

Cette domination centenaire est très importante en tant que période de l’histoire religieuse des Juifs. Au cours de cette période, des changements importants ont été apportés à la vie religieuse des Juifs. Pendant ce temps, les effets de l’hellénisme étaient extrêmement importants. Ce qui a été commencé par Alexandre le Grand a été amené à son plus haut degré de perfection au cours de ce centenaire chez les Juifs. Les coutumes et les enseignements transmis par les Sopherim furent complètement éclipsés par la culture hellénique des Grecs telle qu’elle avait été promulguée par les Égyptiens. Les Juifs pendant cette période de contrôle égyptien se sont soumis aux idées et aux modes de vie helléniques.

Tout le monde en Israël était affecté par la nouvelle culture hellénique. Les Ptolémées d’Égypte suivirent l’exemple d’Alexandre le Grand et virent que les moeurs des Grecs étaient implantés dans leurs régions. Toutes les phases de la vie en Israël pendant cette période suivaient l’hellénisme. « Il est prudent de dire que personne, du haut en bas, qui vivait en Judée à l’époque de la période qui comprend tout le troisième et le début du deuxième siècle avant notre ère, ait pu complètement échapper aux influences de l’hellénisme … »

En 198 av. les Égyptiens furent de nouveau chassés par le royaume séleucide. Les dirigeants de ce royaume étaient également helléniques dans leurs croyances. Les nouveaux dirigeants s’attendaient à ce que les Juifs suivent leurs voies et seulement leurs manières d’interpréter l’hellénisme! Seul l’hellénisme qui soutenait les coutumes séleucides était autorisé à demeurer. Après un siècle d’influence hellénique, beaucoup de Juifs ont accepté l’hellénisme séleucide et ce système était beaucoup plus efficace dans les convictions helléniques.

« Une passion pour les coutumes grecques et les noms grecs s’est emparée du peuple. Un grand nombre d’entre eux ont été inscrits en tant que citoyens d’Antioche (la capitale du royaume séleucide). Beaucoup ont même essayé de dissimuler le fait qu’ils avaient été circoncis. À la grande horreur des fidèles, L’hellénisme semblait s’imposer partout … Pour démontrer qu’il avait laissé toutes les traditions de sa race, Jason le Grand-Prêtre lui-même envoya un riche cadeau pour des sacrifices en rapport avec la grande fête de Tyr en l’honneur du dieu Hercule  » . Il est remarquable de voir l’étendue du paganisme observé par les Juifs à cette époque !! Les croyances hellénistiques étaient si fortes que même le grand prêtre lui-même offrait des sacrifices aux dieux païens. Une réaction a commencé à monter chez certains Juifs. Certains d’entre eux ne pouvaient pas se résoudre à aller aussi loin que le Grand Prêtre. Mais la majorité avait basculé dans l’hellénisme des Séleucides.

 

Dans le onzième chapitre de Daniel, la plus longue prophétie de la Bible, l’annonce de la chute de l’empire persan. Cela s’est passé exactement comme l’avait dit Daniel. Cette prophétie annonçait d’avance ce qui se passerait 300 ans plus tard. Daniel ne s’est pas arrêté au verset 20, mais dans les versets 21 à 39, Daniel parle d’une personne vile qui devait surgir dans le royaume du nord – cette personne devait être très méchante et causer de nombreuses et terribles indignités aux Juifs. . Et les prophéties se sont accomplies à la lettre. Le roi du nord – était cette personne vile – Antiochus Epiphanes.

 

Les Macchabées

Antiochus Epiphanes, dans les années 175 av.JC obtient le trône du royaume séleucide et prend le contrôle d’Israël. Lorsqu’il a pris le contrôle du royaume, plusieurs prêtres à Jérusalem se sont opposés à la position de grand prêtre parmi les Juifs. « Jason, le frère du grand prêtre régnant, persuada Antiochus Epiphane de lui permettre de devenir grand prêtre à la place de son frère. En raison des importantes sommes d’argent que Jason offrit pour le poste de grand prêtre, Antiochus lui transféra la prêtrise. Le Grand prêtre. La position de prêtre n’était plus qu’un honneur politique. Les grands prêtres accordaient peu d’importance à la loi de Dieu. La plupart d’entre eux étaient de véritables hellénistes.

Environ trois ans plus tard, un Juif Ménélas, de la tribu de Benjamin (non d’Aaron), offrit à Antiochus Epiphanes un montant supérieur à celui de Jason et le nomma Souverain Sacrificateur. A cause de cela, Jason s’est réfugié en Jordanie dans un refuge pour les Ammonites. Beaucoup de Juifs pensaient que Jason avait été injustement privé de son sacerdoce. Un bon nombre de Juifs en Palestine ont commencé à prendre parti – entre ces deux hommes. Le climat entre ces factions était si vif que de nombreuses violences ont éclaté entre elles. La lutte contre Ménélaos en tant que grand prêtre s’est muée en rébellion contre le gouvernement séleucide, parce qu’Antiochus a conféré à Ménélaos sa grande prêtrise.

La guerre des Juifs pour l’indépendance du royaume des séleucides a souvent été appelée la révolte des Maccabées.

Tout d’abord révolte contre le parti d’un prêtre, cette révolte a pris une autre tournure.

On a supposé que cette révolte avait commencé parce que les juifs religieux voulaient débarrasser Israël des influences païennes qui existaient dans le pays depuis cent cinquante ans ou plus. Ce n’était pas le cas! Les Juifs, dans leur ensemble, ont largement accepté l’hellénisme, à l’instar de tous les pays de la région de la Méditerranée orientale. Ce n’est pas le désir d’éradiquer l’hellénisme de la Palestine qui a motivé la révolte de Macchabées! « La seule rébellion qui avait été enregistrée dans l’histoire comme dirigée contre l’hellénisme, celle des Macchabées en Judée, n’était pas, à l’origine, une réaction contre l’hellénisme. Il ressort clairement des récits contemporains ou presque contemporains des Maccabées I et II qu’avant que l’insurrection ne commence, l’hellénisme avait progressé bien loin, apparemment sans susciter de protestations. La violence avait éclaté en raison de la rivalité entre des candidats tout aussi hellénisés du haut clergé et la religion n’était pas un problème. »

La religion devint plus tard un facteur pour amener toute la population juive à se révolter contre le gouvernement séleucide.

En 168 av. Antiochus Epiphane, rentré chez lui après une expérience humiliante sous les Romains, s’est rendu en Israël pour mettre fin à la rébellion qui commençait en Judée. Parce que la question de la religion avait été évoquée dans l’insurrection et que beaucoup de rebelles proclamaient qu’ils luttaient pour la liberté de religion, Antiochus Epiphane, déchaîné dans une frénésie folle, était déterminé à effacer tout vestige des coutumes religieuses des Juifs! Il a hardiment répudié Dieu et est entré dans le temple de Jérusalem et l’a dédié au dieu païen Jupiter. Il a érigé une idole qu’il a appelée « le seigneur des cieux », que la Bible appelle « l’abomination de la désolation » (Dan. 11:31). Il a également offert de la chair de porcs sur l’autel sacré et a pollué le Temple de toutes parts. Il a même transformé le Temple en un centre de prostitution. Beaucoup d’innocents ont souffert des maux d’Antiochus Épiphane dans sa fureur de supprimer toute apparence des commandements de Dieu.

Judas Maccabée et ses frères faisaient partie des Juifs indignés à Antiochus Epiphanes. Ils ont détesté les actions de ce dirigeant fou. Ils ne voulaient pas supporter les exactions commises contre les Juifs, ils ont donc rassemblé beaucoup de Juifs dissidents et formé une armée. Leur vœu était d’exterminer les étrangers de Judée. Après de nombreuses batailles réussies, ils ont acquis beaucoup de Juifs à leur cause. Après trois courtes années, ils ont vaincu les Séleucides à un point tel que, pour des raisons pratiques, leur État juif autonome et indépendant était réalisé. Les Maccabées sont devenus les leaders de ce nouvel état.

 

La majorité des Juifs n’étaient pas pressés de s’éloigner de leurs manières hellénistes! Ils voulaient avant tout être libérés du joug étranger. La question de la religion a vraiment été invoquée pour amener les peuples à s’unir dans un objectif commun: chasser l’étranger de la Judée. Il n’y avait aucun désir réel de ramener les gens aux lois de Dieu !! La religion ne devint un problème que lorsque Antiochus Epiphane exprima ses décrets anti-religieux.

Bien que l’indépendance ait été acquise, les éléments hellénistes sont restés parmi les Juifs. Ils étaient tellement attachés à ses influences depuis si longtemps qu’il leur était impossible de s’y soustraire. 

 

167 av JC en Israël libérée des Grecs et des Egyptiens.

« Il régnait maintenant un état d’anarchie religieuse dans lequel la vie pratique du peuple n’était pas contrôlée par la loi des pères, telle qu’interprétée par les autorités religieuses, ni par les activités des enseignants exercées de manière officielle….

 

La reconnaissance de cette anarchie religieuse parmi les Juifs est la véritable clé qui explique la raison pour laquelle le judaïsme du jour du Christ est né. Si cette anarchie religieuse n’avait pas eu lieu, il n’y aurait pas eu de judaïsme auquel Christ aurait eu à faire face. Si les Sopherims avaient continué à enseigner la loi de Dieu, alors Christ serait venu chez un peuple qui obéissait pleinement aux lois. Mais au lieu de cela, nous trouvons un peuple pratiquant le judaïsme – les religions des Juifs – et non les religions de Dieu enseignées par Moïse!

L’histoire prouve que le judaïsme a été inspiré par les principes hérités de la vie païenne acquis au cours de cette anarchie religieuse et en a été directement guidé. Le fondement même du judaïsme, ses principes sous-jacents, bien que recouverts plus tard d’un vernis de la loi de Moïse, trouvent leur origine dans cette période de chaos religieux.

« En l’absence de directives faisant autorité, le peuple s’était égaré, de nouvelles coutumes avaient trouvé leur place parmi les anciens usages religieux … de nouvelles idées s’étaient formées sous l’influence de l’hellénisme qui avait imprégné le pays pendant plus d’un siècle, et personne n’avait signalé le danger qui menaçait ainsi la vie religieuse du peuple . »

Quelques Juifs ont dû s’efforcer, d’une manière limitée, de respecter le sabbat et peut-être les fêtes sacrées, mais beaucoup de Juifs ont rejeté l’utilisation de l’Écriture et de ses enseignements. « Les gens qui étaient maintenant en contact avec la culture grecque … ont acquis de nouvelles idées et se sont familiarisés avec de nouvelles conceptions de la vie, autres que celles que leurs professeurs leur avaient enseignées au nom de la loi des pères. Les classes influentes acceptaient les idées grecques et suivaient les coutumes grecques. Les dirigeants du peuple n’étaient plus guidés par les lois des pères, pas plus que la vie du peuple n’était contrôlée par les lois et les coutumes des pères contenues dans la Torah . »

Même les Juifs dispersés ont été touchés. L’anarchie religieuse générale chez les Juifs ne se limitait pas à Israël. La culture helléniste s’était répandue partout où vivaient les Juifs.

Beaucoup de Juifs ont apprécié la nouvelle culture, les nouveaux types d’apprentissage et les philosophies de pensée qui l’accompagnaient. Le philosophe grec, les artistes grecs et l’homme de lettres grec sont devenus des figures très  dignes de respect et que l’on admirait chez  la majorité des Juifs – en particulier des classes savantes.

« La culture grecque, la littérature grecque ont été ouvertes au peuple asiatique et la littérature indigène, y compris les Écritures, a été réduite à néant. Celles-ci, au jour d’aujourd’hui, paraissaient pauvres et non formées: ceux qui écrivaient devaient écrire le grec, ceux qui doit penser sur le modèle de la science et de la philosophie grecques . »

« Pratiquement tout a été modifié pour se conformer à ce nouveau mode de vie. Même les Écritures, à la lecture, ont été interprétées à la nouvelle lumière de l’hellénisme. »

(Que le NT ait été écrit en grec n’est pas innocent.)

Le peuple a abandonné les simples enseignements de l’Écriture et les a modifiés ou ignorés pour se substituer aux nouvelles coutumes et pratiques de l’hellénisme.

Il n’est pas du tout étonnant qu’un tel changement puisse avoir lieu en l’espace d’une centaine d’années.

Les Juifs savaient que les Écritures ne reconnaissaient aucune forme d’hellénisme.

 

Pourtant un nouvel intérêt pour Dieu et les religions de Moïse a commencé à renaître. L’anarchie religieuse se termine et le Sanhédrin a commencé à fonctionner.

Le nouvel intérêt pour la religion des ancêtres a amené certains Juifs à réfléchir au passé afin de déterminer comment leurs ancêtres avaient été gouvernés dans leur vie religieuse. Ils pouvaient voir que depuis l’époque d’Esdras et de Néhémie jusqu’à Alexandre le Grand, les Sopherim avaient été les chefs religieux et les enseignants du peuple. Rappelez-vous, les Sopherim avaient disparu de la scène – Simon le Juste était le dernier.

 

Les Juifs ont compris qu’une organisation telle que les Sopherim devait exister si l’on voulait créer une unité religieuse et si le peuple pratiquait correctement la Loi.

Les dirigeants de cette nouvelle renaissance ont décidé de se réunir en conseil. Son objectif déclaré était de diriger ceux qui désiraient vivre selon la loi de leurs ancêtres. Ce conseil est devenu connu sous le nom grec Sanhedrin.

« On ne sait pas quand le Sanhédrin a commencé à se réunir. Cela doit être peu de temps après l’arrivée des Syriens en Israël, peut-être vers 196 av. J.-C. ou juste après »

L’influence du Sanhédrin n’était pas grande au début. Peu de Juifs ont reconnu son autorité ou adhéré à ses injonctions. Pourtant, avec sa création, on peut dire que l’anarchie religieuse a pris fin, alors même que la majorité des Juifs étaient encore fortement affectés par l’hellénisme.

Avec la défaite d’Antiochus Epiphane en 165 av. JC, l’histoire religieuse des Juifs est entrée dans une nouvelle phase. Le Sanhédrin, qui avait été lentement établi il y a une trentaine d’années, a été officiellement déclaré autorité religieuse parmi les Juifs d’Israël. En contrôlant virtuellement la terre, les Juifs étaient en mesure de rétablir la religion en déclin depuis si longtemps. Pour la première fois depuis l’époque des Sopherim, ils avaient une autorité religieuse indépendante. Le Sanhédrin a pris la place du Spoherim dans la direction de la vie religieuse du peuple. Mais, cet organe dirigeant des hommes devait être très différent du sacerdoce Sopherim.

 

Les différents degrés d’hellénisme absorbés par les enseignants, associés à une étude indépendante de l’Écriture développée en privé par certains laïcs, ont amené une nouvelle variété d’opinions. Et dans les discussions qui ont suivi pour déterminer les opinions à utiliser, les enseignants laïcs ont revendiqué le même droit de parole que les prêtres. Les professeurs laïcs étaient assurés des gens du peuple derrière eux. « Au début du deuxième siècle, ces enseignants non-pirates exerçaient déjà une grande influence dans la communauté et commençaient à revendiquer avec persistance, en tant qu’enseignants du Droit, la même autorité dont jouissaient jusqu’alors exclusivement les prêtres »

 

De tels privilèges que les enseignants laïcs usurpaient eux-mêmes n’auraient jamais été autorisés tant que les Sopherim, successeurs d’Esdras et de Néhémie, étaient au pouvoir. La loi de Moïse, que Dieu lui avait directement commandée, enjoignait clairement au prêtre, avec l’aide de ses Lévites, d’assumer les fonctions d’enseignants, et non de n’importe quel laïc qui voudrait le faire!

 

Lorsque le Sanhédrin a été réorganisé après Antiochus Epiphanes, les enseignants laïcs ont pris le pouvoir comme jamais. Le prêtre, qui était frappé de discrédit avant la révolte des Maccabées, l’était encore plus après. Les professeurs laïcs ont répudié l’affirmation selon laquelle les prêtres avaient le droit exclusif d’exercer un pouvoir. « Ces instituteurs laïcs ont refusé de reconnaître l’autorité des prêtres en tant que classe et, dans la mesure où beaucoup d’entre eux s’étaient révélés infidèles gardiens de la loi, ils ne leur auraient pas confié la vie religieuse du peuple. » Aucun enseignant laïc n’a jamais envisagé d’assumer cette position exclusive des prêtres. MAIS, à partir du rétablissement du Sanhédrin, après la révolte des Maccabées, les enseignants laïcs sont devenus des leaders religieux importants!

L’établissement du Sanhédrin a engendré de nombreux problèmes. Ils ont cherché à reprendre une forme de religion de Moïse. « Les membres du Sanhédrin ont repris l’activité interrompue des anciens enseignants, les Sopherim, et, comme eux, ont cherché à enseigner et à interpréter la Loi et à réglementer la vie du peuple conformément aux lois et traditions des pères. Mais dans leurs tentatives d’harmoniser les lois des pères avec la vie de leur temps, ils rencontrèrent de grandes difficultés . »

« De nombreuses coutumes et pratiques nouvelles pour lesquelles il n’existait aucun précédent dans les traditions des pères, et qui n’avaient pas la moindre indication dans le Livre de la loi, étaient observées par le peuple et considérées par lui comme faisant partie de ses lois et pratiques religieuses. » La majorité des enseignants du Sanhédrin ont conclu que la bonne chose à faire était de trouver un moyen de justifier avec autorité ces nouvelles coutumes. Ils étaient bien conscients qu’ils ne pourraient pas s’appuyer sur les Ecritures !! Cela posait un problème aux enseignants juifs.

La difficulté était de trouver une sanction dans la Torah pour les nouvelles coutumes et pratiques qui s’étaient établies dans la communauté ….. »

Les seuls ordres que les Juifs avaient de Dieu à ce sujet étaient clairement négatifs. « Ainsi parle le SEIGNEUR: N’apprends pas le chemin des nations et ne sois pas consterné par les signes du ciel; car les nations sont consternées par eux » (Jérémie 10: 2). « Veillez à ce que vous ne soyez pas pris au piège en les suivant, après qu’ils aient été détruits devant vous; et que vous ne demandiez pas leurs dieux, en disant: Comment ces nations ont-elles servi leurs dieux? Je le ferai de même » ( De 12:30).

Les enseignants ont cherché de nouveaux moyens d’éviter ces commandements de l’Écriture et d’obtenir que ces nouvelles coutumes soient sanctionnées en tant qu’observances religieuses appropriées. Les enseignants ont pensé qu’il aurait été malavisé de donner aux personnes qui souhaitaient conserver ces coutumes les simples ordres des Écritures. Les gens n’étaient pas sur le point d’abandonner ces nouvelles coutumes. Qu’ont donc fait les enseignants pour que ces nouvelles coutumes et pratiques religieuses soient enfin autorisées et sanctionnées par Dieu ? Ils ont sorti une fiction très ingénieuse qui montre un jeu étonnant de raisonnement humain!

Les enseignants inventent l’origine juive de leurs coutumes païennes!

La conclusion des enseignants juifs est surprenante! Ils ont simplement enseigné que toutes les coutumes et pratiques que les Juifs observaient étaient en réalité d’origine juive!

La théorie était la suivante: puisque les coutumes étaient supposées être juives, elles devaient être enseignées par les prophètes et les docteurs d’Israël, même par Moïse lui-même! C’est ainsi que les coutumes et les pratiques des Juifs, qu’ils avaient en réalité héritées des païens pendant la période de l’anarchie religieuse, ont été faussement appelées les « traditions des pères » – transmises de Moïse, prophètes et docteurs du passé. . Ce sont les traditions que Jésus a condamnées !

Un artifice a été trouvé : . « Ces coutumes ont été transmises oralement de Moïse », était leur affirmation! Donc pas écrites… Et hop ! Les enseignants juifs ont ainsi été libérés de la nécessité de faire appel aux preuves écrites, pour sauvegarder leurs déclarations.

Même scénario pour le monde catholique pour expliquer leurs traditions non bibliques, tradition orale…Les traditions seraient préexistantes au NT mais sans aucune référence dans le NT qui est arrivé après elle… !?!

Les enseignants juifs qui étaient les plus enclins à accepter la nouvelle interprétation de fiction étaient les enseignants laïcs. Certains prêtres n’étaient pas sûrs que ce fût la bonne manière de gérer la situation. Ils ont soutenu que les Sopherim de jadis avaient toujours compté sur les Ecritures et qu’ils n’auraient jamais accepté une telle interprétation qui aurait complètement égaré la Parole de Dieu.

Les Prêtres écrivent les lois selon leur besoin

« De l’avis des prêtres, le principal était d’observer les lois des pères telles qu’elles étaient contenues dans le livre de la loi, car le peuple s’était engagé par serment, au temps d’Esdras, à le faire. Si changer les conditions exigeaient des lois supplémentaires et de nouveaux règlements, les prêtres et les dirigeants étaient compétents pour les décréter conformément à l’autorité qui leur avait été conférée dans Deut. 17: 8-13.

Les professeurs laïques, qui étaient plus nombreux que le groupe de prêtres, ont affirmé que le seul moyen de réconcilier ces nouvelles coutumes avec les Écritures était de les reconnaître comme des lois ORALES transmises par Moïse. Ils ont commencé à formuler des méthodes pour expliquer comment ces lois avaient été ordonnées par Moïse et transmises aux Juifs alors vivants.

On sent poindre le principe du Talmud qui fera autorité plus tard pour remplacer la loi de Moïse!

Ces enseignants laïcs du Sanhédrin ont mis au point les » méthodes permettant de relier à la loi toutes ces nouvelles décisions et coutumes qui étaient maintenant universellement observées par le peuple, les faisant ainsi apparaître comme faisant partie des lois des Pères.

Avec l’acceptation de ces nouvelles coutumes et pratiques, nous pouvons dater le véritable début du judaïsme en tant que religion ! L’occasion de revenir à la loi de Moïse a été rejetée. À partir de ce moment-là, environ 150 ans avant Jésus-Christ, le vrai judaïsme nous est familier – une religion que l’apôtre Paul appelle la « religion des Juifs! »

 

 

Nous allons maintenant voir ce qui s’est passé au 4ème siècle, juste avant la naissance du Christ.

Certains précédents ont aidé à former le judaïsme. L’acceptation des lois traditionnelles, supposément transmises par Moïse, a placé les dirigeants laïcs dans une position de pouvoir et d’autorité parmi le peuple.

Parce que le peuple avait accepté de nombreuses nouvelles coutumes héritées des païens, les dirigeants laïcs ont cautionné ces coutumes, affirmant qu’elles étaient d’origine juive. Les gens ont regardé les dirigeants laïcs avec honneur et respect.

 

Les dirigeants laïcs étaient conscients qu’il n’y avait aucune vérité dans leurs affirmations selon lesquelles ces nouvelles coutumes venaient de Moïse, mais pour plaire au peuple, ils propageaient délibérément ces mensonges. En raison de leur nouvelle autorité, les leaders laïcs se sont érigés en ultimes professeurs de religion. Ils ont accepté les coutumes héritées de l’hellénisme, ils ont gardé et maintenu les prérogatives, en tant qu’autorités religieuses, de décider quelles coutumes accepter et lesquelles refuser§

 

Certains des prêtres du Sanhédrin se sont opposés à la prise du pouvoir par les dirigeants laïcs et en particulier à ce qu’ils érigent en loi divine les nouvelles coutumes de l’hellénisme.       Les prêtres étaient également obstinés dans leur conviction que l’autorité de gouverner devrait leur être conférée à eux seuls, car ils affirmaient à juste titre qu’ils étaient les descendants d’Aaron et qu’ils étaient les seuls reconnus par les Écritures pour avoir l’autorité de régner sur le peuple.

Les pharisiens et les sadducéens. Les divergences d’opinion entre les responsables laïques et les prêtres ont provoqué une rupture permanente entre ces deux groupes. Les dirigeants laïques, avec les religieux juifs de leur côté et croyant aux lois orales traditionnelles, se sont regroupés dans un groupe majeur. De l’autre côté se trouvaient les prêtres, qui avaient tendance à s’entendre les uns avec les autres, gravitaient dans un autre groupe. Cette rupture entre les deux principales factions religieuses chez les Juifs marqua le début de deux importantes sectes juives du Nouveau Testament: les pharisiens et les sadducéens.

 

– Les dirigeants laïcs sont devenus le groupe pharisaïque.

– La plupart des prêtres sont devenus les sadducéens.

– Des membres des deux groupes sont restés dans le Sanhédrin, mais ils étaient presque toujours divisés sur la politique à suivre.

 

Toute la population juive n’était pas pressée de revenir à une forme d’observance religieuse après tant d’années d’anarchie religieuse. Rappelez-vous que 95% des Juifs du temps du Christ ne faisaient pas partie des sectes juives. Ils n’avaient aucun intérêt réel pour la religion à l’époque du Nouveau Testament.

« Le peuple juif dans son ensemble ne s’est jamais remis de la condition qui prévalait au cours de cette période anarchique. »

L’intérêt religieux était limité, mais pas suffisant pour que la nation tout entière devienne membre de la secte du judaïsme. Les pharisiens avaient de leur côté ces Juifs qui étaient enclins à la religion. Mais la majorité a montré un degré d’indifférence vis-à-vis des querelles religieuses entre pharisiens et sadducéens.

Les pharisiens répudient la seule autorité des prêtres pour enseigner la loi. Une décision majeure des pharisiens fut de rejeter la seule autorité des prêtres d’être les autorités religieuses. Les pharisiens ont admis que les prêtres étaient les seuls à avoir le droit d’accomplir les services rituels dans le temple. Mais à part un rôle mineur dans la direction de la vie religieuse du peuple, les prêtres n’avaient pas grand-chose à faire sur le plan religieux.

 

Les pharisiens ont fini par se reconnaître comme les seuls véritables chefs religieux. En assumant ce rôle de chefs religieux, les pharisiens ont estimé qu’ils remplaçaient les prêtres qu’ils jugeaient inaptes à gouverner le peuple en raison de leur rejet des lois traditionnelles orales.

 

Les pharisiens se considéraient comme des prophètes. S’appropriant l’autorité religieuse parmi les Juifs, les pharisiens se croyaient aussi compétents pour être les juges ultimes pour toutes les questions religieuses. Ils ont assumé le droit de parler au nom de l’Éternel, tout comme les prophètes des temps anciens.

 

Les pharisiens avaient déjà accepté les nouvelles coutumes en tant que loi divine et estimaient que seuls des individus sous l’Esprit de Dieu pouvaient faire de telles choses.   Dans le Talmud juif, une compilation d’écrits juifs datant des jours qui ont suivi Alexandre    le Grand, jusqu’à environ 400 ans après le Christ, plusieurs déclarations de ces premiers pharisiens affirmaient qu’elles croyaient avoir la même autorité que les prophètes. Dans le traité talmudique appelé Baba Bathra, dans la section 12a, nous lisons ceci: « La prophétie a été extraite des prophètes et a été donnée aux sages (les pharisiens). À cette remarque a été ajoutée: » Et elle n’a pas été extraite de là. « 

Herford, en déduit parmi les Talmud: « La pertinence de ce passage … » est que les rabbins (les pharisiens) ont estimé qu’ils avaient, non moins mais plus que les prophètes, l’autorité divine de ce qu’ils enseignaient, et que cela leur a été donné après le temps où les prophètes ont cessé de fonctionner. C’était la manière d’exprimer la conviction que la révélation ne cessait pas avec l’extinction de la prophétie « (Talmud et Apocryphe, p. 72).

 

Les pharisiens prétentieux considéraient leurs lois et leurs commandements comme ayant plus de poids que celles des prophètes!

Cette révélation divine ne s’est pas arrêtée avec les prophètes, mais était également en action chez les pharisiens. Ils étaient convaincus que ce qu’ils enseignaient – même si dans de nombreux cas, cela ne correspondait pas aux commandements clairs et simples de Dieu tels qu’ils sont révélés dans les Écritures – était un enseignement divin inspiré par l’Esprit de Dieu. « Les pharisiens ont senti que Dieu se révélait maintenant comme il s’était révélé aux prophètes et ne parlait pas seul avec les paroles d’un texte ancien, mais avec des paroles qui venaient du cœur et de la conscience des hommes qui sentaient sa main qui leur était infligée pour les guider dans toute la vérité « (ibid, pg 69).

 

 Les pharisiens en venaient à croire que Dieu ne se révélait pas seulement dans les Écritures – « ne parlait pas seulement dans les paroles d’un texte ancien » – mais qu’il révélait activement sa vérité actuelle aux pharisiens en influençant leurs cœurs et leurs consciences! Cela donnait aux pharisiens une autorité illimitée parmi ceux qui acceptaient leurs croyances!

Parce qu’ils disaient que leur rôle était d’être des prophètes modernes, ils ont maintenu le droit de prononcer librement des paroles prophétiques. Ils ont réclamé la prérogative de parler de la volonté actuelle de Dieu sans qu’il soit nécessaire de faire appel aux Écritures. Ils ne croyaient pas qu’ils devaient être enchaînés aux enseignements de l’Écriture. Cette opinion a donné le pouvoir aux pharisiens. Comme Herford le dit, « ils croient en la révélation continue et progressive de Dieu, et que son autorité a été révélée dans la raison et la conscience de ceux qui ont cherché à connaître sa volonté et pas seulement dans le texte écrit de la Torah (la loi de Dieu). » ) « (Talmud et Apocryphes, p. 73). Ces idées et ces croyances sont nées dans leur esprit !!

 

Les pharisiens ont affirmé que les saintes Écritures ne suffisaient pas, à elles seules, à donner la vérité complète de Dieu. Ils ont ajouté qu’il fallait ajouter aux Écritures les prétendues lois orales traditionnelles (considérées comme étant la Parole de Dieu). Certaines Eglises revendiquent aujourd’hui la même prérogative – l’Eglise catholique et le judaïsme, et ne tirent pas leur autorité de la Parole de Dieu. Dans de nombreux cas, ils rejettent les enseignements directs de la Bible pour proclamer leurs propres doctrines religieuses.

 

Les pharisiens affirment: « Ils (les pharisiens) ont maintenu l’autorité de la tradition comme supérieure à l’intelligence individuelle et ont enseigné qu’aucune Écriture ne devrait être une interprétation non autorisée ou privée » (Conder, Judas Maccabaeus, p. 203). Il est étonnant de constater à quel point l’Église catholique est parallèle aux actions des pharisiens dans ce domaine!

Les pharisiens ont enseigné une nouvelle doctrine indépendante des Écritures! Ils ont senti qu’ils étaient guidés par l’Esprit de Dieu, alors les pharisiens ont commencé à faire plus de lois et de commandements, sans faire appel aux Écritures. Le premier pharisien enregistré qui commença à enseigner de nouveaux commandements, sans aucune base scripturaire, était Joseph ben Joezer. Il vivait à l’époque où la majorité des pharisiens acceptait à tort les lois traditionnelles comme étant la « loi orale de Moïse ». Joseph ben Joezer a fait trois nouvelles lois complètement indépendantes des Écritures. Ce qu’il commandait était non seulement indépendant de l’Écriture, mais n’était même pas permis par la loi de Dieu.

 

« Joseph est appelé » le Permetteur « , évidemment parce qu’ il autorise des choses qui étaient autrefois considérées comme interdites.

 

Les pharisiens adoptent le précédent de Joseph le Permetteur. Joseph était le principal chef parmi les pharisiens immédiatement après la révolte des Macchabées (168-165 av. J.-C.). Par conséquent, d’autres pharisiens suivirent immédiatement son exemple faisant autorité et créèrent seuls de nouveaux commandements ou Halachah. Cette méthode d’enseignement n’a pas été acceptée immédiatement par tous les pharisiens. Il a fallu une génération pour établir fermement la nouvelle méthode d’enseignement parmi les pharisiens.

Si une majorité de pharisiens était d’accord avec les nouveaux commandements, ils seraient alors acceptés comme la Parole de Dieu – même si les commandements enseignaient exactement le contraire des enseignements des Écritures. Tout dépendait du point de savoir si les pharisiens, dans leur ensemble, pensaient que les nouveaux commandements étaient nécessaires pour que le peuple puisse les observer. Cette pratique a donné lieu à la théorie selon laquelle de nouvelles règles – bien que contraires aux Ecritures – devaient être établies pour répondre aux besoins de notre époque.

Herford dit: « la direction donnée par Joseph Ben Joezer a été suivie, mais progressivement; et bien que la théorie de la » Torah non écrite « (lois traditionnelles orales) ait finalement été acceptée et développée jusqu’à ses conséquences les plus extrêmes, comme le montre le Talmud , pourtant ceux qui le maintenaient le plus fermement – étaient tout à fait conscients de la faiblesse de son fondement. Ils savaient que cela coupait le lien entre la halakha (les règles des pharisiens) et la Torah écrite (les Écritures) et ils savaient que dans en tout état de cause, les enseignants avaient toute latitude pour enseigner ce qui leur convenait. »

 

Les Pharisiens considéraient les Écritures comme périmées! Les pharisiens se considéraient comme des prophètes et capables de donner la volonté actuelle de Dieu. Ils ont estimé que dans de nombreux cas, la volonté actuelle de Dieu peut être complètement différente de sa volonté exprimée dans le passé. Ils ont maintenu qu’un grand nombre de leurs nouveaux enseignements, qui étaient clairement contraires à la Parole écrite de Dieu, étaient en réalité la volonté actuelle de Dieu. C’est la raison pour laquelle les pharisiens ont parlé de nouveaux commandements sans la preuve des écritures !

 

Les pharisiens étaient convaincus qu’avec le changement des temps et dans de nouvelles conditions environnementales, certaines lois de Dieu, telles que révélées dans les Ecritures, deviendraient de plus en plus obsolètes et devaient être modifiées. Ils sentaient qu’ils avaient le pouvoir des prophètes, alors ils n’avaient aucun scrupule à enseigner de nouveaux commandements pour répondre aux besoins du moment, que ces enseignements contredisent ou non la Parole de Dieu !

Herford démontra l’attitude des pharisiens: « La Torah écrite était bonne pour l’âge à laquelle elle était donnée ou à laquelle elle était lue pour la première fois; mais la Torah écrite à elle seule ne pourrait suffire pour les âges ultérieurs »

Avec cette attitude envers les Ecritures, les pharisiens pouvaient toujours affirmer que la volonté de Dieu avait changé en la matière – qu’il avait révélé sa volonté actuelle aux pharisiens.

Lorsque nous comprendrons les faits fondamentaux sur lesquels le judaïsme a été fondé, nous saurons pourquoi le Christ a sévèrement condamné les pratiques des pharisiens et d’autres sectes.

Toutes les sectes du judaïsme de la période du Nouveau Testament ont leurs racines à l’époque de l’anarchie religieuse, lorsque les premiers Egyptiens et plus tard les Syriens ont dominé sur Israël. Cette période se situe après la mort d’Alexandre le Grand. Ces nations étrangères y ont introduit leur forme d’hellénisme. Les Juifs l’acceptèrent presque aussi facilement que tous les pays de l’Est conquis par Alexandre le Grand.

L’hellénisme était la philosophie de la libre pensée; le droit de l’individu de penser et de raisonner par lui-même. Cette philosophie de l’individualisme a été acceptée par les Juifs. Les Juifs, comme leurs dirigeants égyptiens, ont commencé à réfléchir par eux-mêmes en ce qui concerne les arts, les sciences et la religion!

 

Comme pour l’hellénisme en Grèce, en Syrie et en Égypte, et en Israël, l’individu et son opinion sont devenus importants pour les personnes instruites. L’étude des Écritures est devenue une affaire privée et une interprétation individuelle plutôt que les enseignements d’un corps d’autorité comme le Sopherim. Dans la plupart des cas, les Écritures ont été interprétées selon la coutume dominante consistant à tout voir à la lumière de «l’illumination» helléniste.

 

À la fin de l’anarchie, nous trouvons ces laïques individuels qui s’établissent, avec quelques prêtres fidèles, dans un corps d’autorité religieuse parmi les Juifs. Cependant, quand ces hommes se sont réunis, ils ont apporté avec eux de nombreuses opinions différentes des Écritures qu’ils avaient apprises lors de leur étude indépendante. Certains laïcs et prêtres ont accepté une grande partie des méthodes d’enseignement de l’hellénisme, ainsi que des coutumes et pratiques de l’hellénisme. Il y avait cependant des professeurs moins enclins à l’hellénisme. Pourtant, tous d’une manière ou d’une autre ont été influencés par l’hellénisme.

Regardons les sectes du judaïsme qui existaient à l’époque de Jésus le Christ. Il était évident qu’aucune d’entre elles ne gardait la vraie religion et les lois de Moïse.

 

Les Esséniens. Ce groupe représente la secte qui consomme le plus de doctrine étrangère. Certaines coutumes et croyances religieuses de la secte juive des Esséniens étaient d’origine totalement helléniste.

Josèphe mentionne cette croyance étrangère des Esséniens à plusieurs endroits. Remarquez: « Car leurs doctrines sont les suivantes: les corps sont corruptibles et la matière dont ils sont faits n’est pas permanente; mais les âmes sont immortelles et continuent à jamais … et sont comme les opinions des Grecs, les bonnes âmes ont leurs âmes au-delà des océans, etc.

Josèphe poursuit en parlant de la doctrine de l’immortalité de l’âme: « Et, en effet, les Grecs me semblent avoir suivi la même idée Josèphe ajoute que «les Esséniens ont enseigné leur doctrine comme les Grecs. Cette doctrine est certainement d’origine étrangère, car aucune doctrine de ce genre ne se trouve dans les Écritures» « Les Esséniens avaient toujours professé les doctrines les plus pures de la philosophie grecque concernant l’immortalité de l’âme » (Renan, Histoire du peuple d’Israël, vol v. P. 56). « Cet enseignement particulier est en soi une preuve des influences de philosophies étrangères » (Schurer, Le peuple juif au temps de Jésus-Christ, sec. II, vol. II, p. 214). Et Josèphe a ajouté: « Si une seule phrase de Josèphe à propos de l’anthropologie des Esséniens est vraie, il est certain que leur doctrine de l’homme est dualiste, c’est-à-dire non juive » (ibid.). Il ne fait aucun doute que les Esséniens ont accepté la doctrine de l’immortalité de l’âme issue de l’hellénisme et cette doctrine est totalement étrangère à l’Écriture.

« Les Esséniens ont également adhéré à la doctrine de l’ascèse – la doctrine du déni de soi perpétuel, même des bonnes choses de la vie. Cette croyance en tant que coutume permanente (de l’abnégation de soi) est tout à fait étrangère aux enseignements de l’Écriture. Cependant, de telles pratiques étaient courantes dans certaines sectes grecques et dans certaines philosophies égyptiennes « (Encyclopedia Britannica, 11ème édition, vol. ii, p. 717, 720).

 

A cause de cette croyance particulière (que l’apôtre Paul a condamnée dans Colossiens 2:23), « les Esséniens se sont développés pour devenir des ordres monastiques avec mariage répudié » (Guerres des Juifs, II, 8,2). Aucun endroit dans les Écritures n’ordonne à un individu de se retirer dans un monastère ou un couvent et de mener une vie d’ascèse en célibataire. Le Nouveau Testament nous enseigne de ne pas nous retirer délibérément de la société. « Je vous ai écrit dans une épître pour ne pas fréquenter les fornicateurs: pas encore avec les fornicateurs de ce monde, ni avec les cupides, ni les extorqueurs, ni avec les idolâtres; car alors vous devez absolument sortir du monde » (1 Cor 5: 9-10). La Parole de Dieu nous enseigne également que le mariage est honorable et saint. « Le mariage est honorable en tout et le lit est immaculé: mais les impudiques et les adultères, Dieu jugera » (Hébreux 13: 4).

« Le peuple juif au temps de Jésus-Christ » pg. 209, indique que le légalisme religieux rigide des Esséniens et leur souci de la propreté cérémonielle étaient d’origine pharisaïque. Les Esséniens ne faisaient pas partie de la secte populaire des pharisiens. Ils formaient un groupe complètement différent et séparé. Ils ont peut-être représenté un groupe qui a commencé comme une division de la secte pharisaïque et s’est séparé tôt après la fin de l’anarchie religieuse. « L’essénisme est donc avant tout un simple pharisianisme au degré superlatif » (ibid.). Les Esséniens se séparèrent complètement de la multitude et formèrent des sociétés exclusives. Ils étaient en réalité plus rigoureux et plus exigeants (si cela était possible) que les pharisiens dans leur ensemble. Ils sont même allés au-delà des commandements pharisaïques en ce qui concerne la propreté ritualiste »(ibid., P. 210-211). Ils ne faisaient pas inhumer la tête vers le temple mais à l’opposé tellement leur opposition au pharisiens et au monde religieux juif en général était violent.

Ainsi, ce pharisianisme extrême a conduit à l’ascèse et à leurs autres coutumes particulières que la plupart des Juifs ont complètement désavouées ! Les Esséniens sont allés un peu plus loin que les Pharisiens en acceptant sans détour nombre des coutumes des païens qu’ils avaient apprises sous l’hellénisme. Il ne fait aucun doute que les Esséniens ont reçu de nombreuses doctrines païennes et beaucoup d’entre eux sont issus de l’hellénisme égyptien. « L’essénisme représente un judaïsme mêlant de manière tout à fait particulière une vision alexandrine et pharisaïque et apparaît en alliance avec la philosophie païenne et avec de nombreux rites de prêtres égyptiens » (Condor, « Judas Maccabeans », p. 208,210). Les enseignements esséniens étaient loin de ceux de Moïse! « Ainsi, l’essénisme ne peut être compris que s’il est considéré comme un mélange d’idées juives et grecques. »

 

La vérité sur les pharisiens

« Comme les Esséniens, beaucoup de pharisiens avaient adopté la croyance païenne en l’immortalité de l’âme » (Josèphe, « Guerres des Juifs », II, 8, 14). Les érudits reconnaissent clairement que cette doctrine est issue du paganisme et non de l’Écriture. Les pharisiens n’étaient pas disposés à aller aussi loin que les Esséniens dans son interprétation païenne complète. Certains pharisiens semblent avoir émis certaines réserves concernant la nouvelle doctrine. Josèphe, lui-même pharisien et connaissant parfaitement leurs doctrines, opère une distinction vague entre la croyance pharisienne et celle des Esséniens.

Il dit: « Le pharisien croyait en une » vigueur immortelle « , alors que les Esséniens croyaient carrément en l’immortalité de l’âme » (Antiquités juives, xviii, 1,3 & 4). Il semble y avoir des doutes chez certains pharisiens mais la plupart y croient, mais à des degrés divers d’interprétation. La doctrine de l’immortalité de l’âme n’est pas enseignée dans les Écritures!

 

En fait, les Écritures enseignent exactement le contraire. « Voici, toutes les âmes sont miennes; l’âme du père est mienne comme l’âme du père; l’âme qui pèche mourra. Mais si le méchant se détourne de tous les péchés qu’il a commis, observe toutes mes lois et fais ce qui est légitime et juste, il vivra, il ne mourra pas « (Eze. 18: 4,21). Dans le Nouveau Testament, nous trouvons: « Ce qui, à son époque, il montrera quel est le béni et unique Potentat, le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs; qui n’a que l’immortalité, demeurant dans la lumière à laquelle personne ne peut s’approcher; que personne n’a vu ni ne peut voir: à qui appartiennent l’honneur et la puissance éternelle. Amen « (1 Tim. 6: 15-16).

Qui étaient les apocalyptistes?

C’étaient un groupe religieux très mineur. Le nom désigne ceux qui sont supposés révéler des « vérités cachées » ou des « doctrines secrètes ». Ces sectes différaient certainement des groupes majeurs du judaïsme. Elles ne représentaient aucun grand mouvement religieux parmi les Juifs. « La littérature apocalyptique représente certes un élément du judaïsme de son époque, mais il s’agissait d’un élément d’importance très minime par rapport à ceux des pharisiens, dans lesquels reposaient la vraie vitalité et la force du judaïsme!

Les écrits de ces quelques individus ou sectes religieuses ont été complètement rejetés par les Juifs. Certaines des raisons de leur rejet par les autres sectes tiennent au fait qu’elles étaient manifestement contradictoires et qu’elles étaient en contradiction avec les enseignements populaires de l’Écriture. Tous les écrits de ces apocalyptistes ont été écrits pendant ou après la période de l’anarchie religieuse. Certains ont été écrits même aussi tard que le premier siècle après J.-C.

« Leurs enseignements dans leur ensemble, tout en ayant une base juive, reflètent les opinions et les idées des hommes qui ont été absorbées par l’hellénisme. Les enseignements des différents livres sont extrêmement divers. On trouve des éléments forts de l’hellénisme dans certains et dans des degrés moindres » ( Ency. Biblica, col 2010, 2011). Certains de leurs enseignements ont été directement influencés par l’hellénisme égyptien et syrien. Leurs enseignements représentent ceux de certains enseignants qui, après l’anarchie religieuse, ont commencé à enseigner leurs propres croyances religieuses indépendamment des Pharisiens, mais néanmoins tout aussi erronées!

 

Josèphe mentionne que « les Esséniens aimaient garder des livres » secrets « qui traitaient de doctrines que seuls les initiés pouvaient connaître » (Guerres des Juifs, II, 8,7). Nous pouvons voir que ces sectes qui ont écrit les divers livres apocalyptiques étaient plus proches en doctrine des Esséniens que de tout autre groupe religieux parmi les Juifs. Ils n’étaient pas des pharisiens! « Ceux qui connaissent vraiment la littérature pharisienne, y compris tous les grands érudits juifs, s’accordent pour dire que les écrits apocryphes et apocalyptiques représentent un type (ou des types) de judaïsme différent du type pharisien » (Herford, le judaïsme dans le Nouveau Testament , page 123).

 

Quelle est la vérité sur les sadducéens? Les Sadducéens ont complètement rejeté les traditions des anciens (pharisiens de l’Ancien). « Ils ont soutenu que les Ecritures seules suffisaient aux vérités religieuses » (Lauterbach, Rabbinic Essays, Pg. 209). Les Sadducéens avaient certainement raison dans la décision!

Les actions des sadducéens contre les opinions erronées des pharisiens semblent les mettre sous un bon jour – comme s’ils défendaient avec zèle la loi de Dieu et sa vérité divine! Cependant, la position des Sadducéens n’était pas honnête comme il pourrait sembler en surface. Il y avait de vraies raisons derrière cette apparente bonne direction, qui semblaient vouloir accepter uniquement l’Écriture et ces raisons n’étaient pas toujours par honneur pour l’Écriture ou même envers Dieu !!

Nous ne pouvons pas dire que les sadducéens ont respecté les Écritures quand ils ont ouvertement renoncé à de nombreux enseignements de la Parole de Dieu! Ils ont clairement rejeté l’enseignement de la résurrection tiré des Écritures, ils ne croyaient pas aux anges ni aux esprits. Pourtant, la Parole de Dieu enseigne ces vérités. Les Sadducéens ont rejeté les doctrines fondamentales et n’ont pas tenu les enseignements des Écritures en très haute estime.

Pourquoi les sadducéens ont-ils rejeté les traditions de l’aîné? Beaucoup de gens seront surpris d’apprendre que la raison pour laquelle la majorité des Sadducéens ont rejeté les traditions pharisaïques de l’aîné, ou Moïse, n’était pas due à un respect pour les Écritures et à une horreur des coutumes païennes. Leur motif pour rejeter ces nouvelles lois religieuses était en réalité dû à leur désintérêt pour la religion. Ils ne se souciaient pas de lois religieuses plus que nécessaire!

« Les Sadducéens voyaient dans les traditions des anciens un excès de rigueur juridique qu’ils refusaient de leur imposer, alors que les vues religieuses avancées des pharisiens étaient, d’une part, superflues pour ceux qui avaient une conscience mondaine et, d’autre part, inadmissibles, par leur culture supérieure et leur illumination « (Schurer, Le peuple juif au temps de Jésus-Christ, sec. II, Vol. II, p. 41).

 

Les Sadducéens ne voulaient tout simplement pas avoir plus de lois religieuses. Ils pensaient que les lois de l’Écriture étaient certainement suffisantes, sans en rajouter! Et en fait, parfois, si les Ecritures n’enseignaient pas ce qu’ils voulaient, ils l’interdisaient même !!

« Avec leur rejet des traditions des anciens et leur acceptation de la seule Écriture, il ne faut pas supposer qu’ils étaient intéressés à ramener le peuple à la religion de Moïse ou à amener le peuple à un respect pour l’Ecriture. Ils étaient disposés à accepter exactement ce qui leur était dû pour conserver leurs positions politiques parmi les riches et spécialement les riches de Jérusalem « (Antiquities of the Juifs, xviii, 10,6). « Leur position doctrinale leur donnait la liberté de suivre leurs désirs de pouvoir politique et de satisfaction matérielle. Ils avaient donc un intérêt plus profond à soutenir le pouvoir du prince régnant (juif ou romain) que de maintenir l’observance de Moïse » (Riggs, A Histoire du peuple juif, p.111).

 

Bien qu’en surface, les Sadducéens puissent sembler être un peu plus proches de la vérité, car ils ont maintenu que les Écritures étaient une loi suffisante, mais le fait est qu’ils étaient tout aussi éloignés de la vérité – même encore plus loin! Tandis que les sadducéens reprochaient aux pharisiens de ne pas adhérer à la doctrine, ils rejetaient eux-mêmes doctrine après doctrine. Ils ne suivaient pas davantage les instructions complètes des Écritures que les pharisiens!

Dans les Écritures, il existe des exemples montrant que Dieu intervient dans les affaires des nations et des individus. Il y a une multitude de prophéties qui montrent que Dieu va très bientôt intervenir personnellement dans la vie de l’humanité. Pourtant, les sadducéens n’en croyaient pas un mot. Ils croyaient que Dieu ne dirigeait pas l’esprit de beaucoup, de quelque manière que ce soit – toutes les choses qui se passaient étaient le résultat de la propre action de l’homme!

 

Les Sadducéens ne croyaient pas en beaucoup de vérités de l’Écriture. En ne croyant pas à la résurrection, en ne croyant pas au monde des esprits et en rejetant le fait que Dieu intervient jamais dans les affaires de l’homme, ils montrent clairement qu’ils ont peu d’égard pour la Parole de Dieu.

« Les Sadducéens étaient presque des libres penseurs et, dans tous les cas, étaient des hommes de peu de religion. Leur sagesse était toute mondaine. Les doctrines que leur attribue Josèphe concernant la liberté et la Providence divine sont des interprétations ou des compromis à la mode grecque. Tout cela était une tentative de réduire le surnaturel à son minimum, un processus d’élimination de Dieu « (Renan, » Histoire du peuple d’Israël, vol v, p. 40).

 

« Leurs intérêts étaient entièrement dans ce monde et ils n’avaient aucun intérêt religieux aussi intense que les pharisiens » (Schurer, Le peuple juif à l’époque de Jésus-Christ, II vol, p. 39).

 

Regardons une brève histoire des Sadducéens. « Lorsque l’autorité religieuse a été rétablie parmi les Juifs après la période d’anarchie religieuse, les pharisiens souhaitaient vivement que le peuple commence à vivre une vie religieuse, même s’ils introduisaient dans leur religion bon nombre des nouvelles coutumes de l’hellénisme. Cependant, la majorité des sadducéens ne tentèrent pas vraiment de revenir à la religion, ils ne virent certainement aucune raison d’accepter les nombreuses coutumes nouvelles comme devoirs religieux supplémentaires à remplir. La majorité des sadducéens étaient des prêtres ordonnés de Dieu pour enseigner les Écritures au peuple « (Cyd .De Bib. Theo. Et Ecc. Lit., vol ix, page 238).

« L’ancêtre du prêtre, le Sopherim, était entièrement fidèle à ses tâches. Mais la majorité des prêtres après la période d’anarchie religieuse ne chercha pas à enseigner les Écritures au peuple. L’une des principales raisons de leur attitude était que la plupart d’entre eux avaient été dehors et Hellénistes!  » (Herford, Talmud et Apocrypha, p. 77, 78). Parmi tous les Juifs d’Israël, les prêtres étaient devenus les plus hellénistes.

Ainsi, beaucoup de prêtres constituaient la secte des Sadducéens, qui, dans tous les principes, rivalisait avec les pharisiens. L’origine de la secte sacerdotale des Sadducéens a en fait été provoquée par la réaction des pharisiens aux prises avec une grande partie du contrôle religieux du peuple juif. La secte des Sadducéens n’a pas été formée pour s’efforcer de revenir à la loi originale de Moïse par les prêtres, pas plus que les prêtres n’ont tenté d’amener le peuple à n’accepter que les Écritures comme loi. Cette secte a évolué comme une simple réaction à la prise du pouvoir par les pharisiens laïcs !!

 

Les hassidiens étaient ces juifs de la révolte maccabéenne qui maintenaient un zèle pour la religion et, bien sûr, les hellénistes étaient des juifs, dont beaucoup de prêtres qui ne s’intéressaient pas à la religion.

 

Les sadducéens n’étaient que les vestiges des hellénistes qui ne se souciaient pas de la religion, tandis que les pharisiens étaient les descendants des religionistes – les hassidiens. « Politiquement, les Sadducéens étaient, en tant que parti, ouverts aux influences étrangères, et c’est à travers eux que la culture hellénique s’est répandue en Israël » (The Cambridge Companion to the Bible, p. 134). Les Sadducéens étaient vraiment des Hellénistes laïcs. Leur acceptation de l’Écriture comme unique code de loi, même s’ils rejetaient une grande partie de ses enseignements, était en réalité par dépit pour les pharisiens, qui acceptaient les prétendues traditions des anciens. Les sadducéens ne voyaient aucune raison de devenir excessivement religieux en acceptant de lourdes coutumes et rites.

 

« Tels qu’ils étaient, les Sadducéens avaient peu ou pas d’influence directe sur la masse du peuple, ils ne cherchaient pas non plus à le faire. Ils ne faisaient aucun effort pour enseigner le peuple, probablement parce que l’idée de le faire ne leur était jamais venue à l’esprit. »

Les Sadducéens ne firent aucune tentative pour faire connaître les Écritures au peuple ou pour s’acquitter de sa fonction d’instruction du peuple donnée par Dieu. Ils étaient disposés à sacrifier les lois des Écritures s’ils pouvaient en tirer un avantage politique. « Ils étaient les moins empêchés par des scrupules religieux de s’engager dans des affaires publiques impliquant un certain compromis avec les Gentils. »

 

Cette partie nous amène au temps de Christ et comment les Juifs ont tenté de justifier leurs traditions!

 

Alors que nous continuons avec l’histoire du judaïsme et comment ses traditions ont été acceptées par la plupart des gens en tant que religion de Moïse, nous voyons les pharisiens comme les dirigeants prédominants du judaïsme à l’époque de Jésus, le Messie. Les autres sectes eurent moins d’effet sur la religion du peuple à l’époque de Jésus et, après la destruction de Jérusalem, les autres sectes ont pratiquement disparu du judaïsme. La secte à étudier est celle des pharisiens, le cœur et le noyau du judaïsme!

 

À l’origine, les Juifs devaient utiliser les Ecritures pour interpréter les Ecritures. C’est la seule vraie méthode à utiliser pour bien comprendre la Parole de Dieu. Aujourd’hui, on nous dit d’utiliser cette méthode si nous voulons comprendre les véritables doctrines de Dieu! « À qui enseignera-t-il la connaissance? Et à qui fera-t-il comprendre la doctrine? Ceux qui sont sevrés du lait et tirés des seins. Car le précepte doit être sur précepte, précepte sur précepte; ligne sur ligne, ligne sur ligne; ici un peu et là un peu « (Ésaïe 28: 9-10).

 

Avec l’introduction par les pharisiens des lois dites traditionnelles des anciens, il a fallu utiliser une nouvelle méthode d’enseignement pour enseigner ces nouvelles lois. Les Écritures ne peuvent plus être utilisées pour enseigner ces nouvelles lois traditionnelles, car elles ne sont pas indiquées dans la Parole de Dieu. Les Juifs ont donc adopté ce qui est devenu la forme de la Mishnah.

Le mot Mishnah, en hébreu, signifie littéralement « deuxième ». Cette interprétation de la Michna signifie « la deuxième forme ». La vraie forme scripturaire était pour les Juifs la « première forme » ou celle utilisée par Moïse et les prophètes. Mais toutes les lois traditionnelles des pharisiens ont été acceptées en faisant appel à la nouvelle forme de Mishnah. Lorsque la forme Mishnah était utilisée, il n’était pas nécessaire de faire appel aux Écritures pour obtenir des preuves; l’autorité du maître ou des professeurs qui donnaient de nouveaux commandements indépendamment des Écritures était supposée suffisante pour les considérer comme la Parole de Dieu.

EN PREMIER! Les pharisiens ont été les premiers à accepter les lois dites traditionnelles – les coutumes héritées de l’hellénisme. Les chefs pharisaïques ont été forcés de reconnaître ces nouvelles coutumes comme des pratiques religieuses appropriées, car ils savaient que le peuple ne les abandonnerait pas!

 

Les pharisiens n’ont pas d’abord inventé la forme de la Michna et ensuite utilisée pour enseigner la loi traditionnelle, bien au contraire. L’acceptation des nouvelles coutumes de l’hellénisme, sans preuve scripturaire, a amené les pharisiens à se rendre compte qu’ils enseignaient sous une nouvelle forme, non utilisée auparavant. Les pharisiens ont reconnu qu’ils avaient commencé à utiliser une nouvelle méthode d’enseignement en acceptant les lois traditionnelles sans preuve scripturaire. Ne trouvant aucune preuve convaincante de telles lois dans la Bible, ils les enseignèrent indépendamment de la preuve scripturaire. C’est-à-dire sous la forme de la Michna » (Lauterbach, Essais rabbiniques, p. 229).

 

Les pharisiens savaient pertinemment qu’il était faux d’utiliser la prétendue forme de Michna pour légiférer. Même s’ils avaient tous accepté les coutumes des païens, en utilisant cette forme, certains d’entre eux ont hésité à faire d’autres lois sans aucun soutien des Écritures.

 

Cependant, cette réticence n’a pas duré longtemps! Le fait même que les pharisiens se considéraient comme ayant l’esprit de prophétie – avoir le pouvoir d’enseigner la volonté actuelle de Dieu – les incitait à utiliser de temps à autre ce nouvel enseignement, d’autant plus qu’ils avaient le précédent de Joseph ben Joezer.

Ces enseignements ultérieurs des pharisiens furent appelés « traditions des anciens« . Au temps de Christ, les pharisiens avaient tellement développé la forme de la Michna qu’ils enseignaient pour des doctrines des centaines de commandements d’hommes sans le moindre soutien de la part de l’Écriture. « Ils me vénèrent cependant en vain, enseignant pour des doctrines les commandements des hommes » (Marc 7: 7). « Ils ont insisté pour que leurs décisions soient considérées comme faisant autorité. »

 

Si quelqu’un s’opposait à eux, tels que les Sadducéens ou d’autres groupes, lorsque les pharisiens enseignaient leurs lois indépendamment de la preuve tirée des Écritures, ils affirmaient avec fierté qu’ils n’avaient pas besoin de l’Écriture pour les soutenir. Ils sentaient qu’ils pouvaient enseigner sous la forme de la Mishnah à tout moment et ne nécessitaient aucune preuve de l’Écriture pour leur enseignement.

Il est difficile de croire que les hommes qui prétendent être les serviteurs de Dieu aient recours à de telles déductions. Mais les pharisiens l’ont fait! Et aujourd’hui, de nombreuses églises prétendant être chrétiennes font exactement la même chose!

 

Des millions de personnes se disent chrétiennes et ne se sentent pas obligées de garder les Paroles de la Bible, mais doivent plutôt obéir aux paroles de leurs chefs religieux qui enseignent de nombreuses doctrines totalement contraires à la Bible. Il y a des millions de personnes dans le monde aujourd’hui qui ne sont pas meilleures que les pharisiens.

 

Les pharisiens ont eu l’occasion de suivre les Écritures avant d’accepter les coutumes du peuple héritées de l’hellénisme. Mais pour plaire à la population dans son ensemble, ils ont adopté de nouvelles coutumes et rejeté la Parole de Dieu qui leur avait commandé de ne pas faire de telles choses. « Maison d’Israël, écoutez la parole que l’Éternel vous a dite: Ainsi parle l’Éternel: N’apprends pas le chemin des nations et ne sois pas effrayé des signes du ciel; car les nations sont effrayées » (Jr 10: 1). La Parole de Dieu fut rejetée et à sa place fut instituée la religion du judaïsme!

 

« Si les pharisiens arrivaient à une certaine décision au moyen d’une nouvelle interprétation, les sadducéens pouvaient toujours contester cette décision en réfutant la preuve scripturaire qui leur était offerte. Il était possible pour eux de soutenir que l’interprétation pharisaïque était injustifiée et que le passage scripturaire ne signifiait pas ce que les pharisiens cherchaient à dire … Les pharisiens étaient bien conscients que certaines de leurs interprétations étaient plutôt forcées et que les arguments de leurs adversaires contre ces interprétations étaient justes « (ibid., p. 232).

 

Dans un livre publié par le Séminaire théologique juif d’Amérique intitulé « L’hellénisme dans la Palestine juive » du Dr. Saul Liberman, il existe des informations surprenantes. Le Dr. Liberman déclare que « les collèges de droit grecs enseignaient à leurs étudiants l’art de modifier le droit selon le but et l’objectif recherchés (ibid., P. 63). Pendant l’anarchie religieuse, de nombreux juifs fréquentaient ces écoles, fiers d’être capable d’enseigner par une loi ce qu’elle n’enseignait pas en réalité: les pharisiens utilisaient la même méthode!

« Ils (les Juifs) n’hésiteraient certainement pas à leur emprunter  (aux Grecs) des méthodes et des systèmes qu’ils pourraient convertir en un mécanisme permettant de clarifier et de définir LEUR PROPRE ENSEIGNEMENT » (ibid., P. 63

Liberman cite un exemple tiré du Talmud qui illustre l’utilisation des interprétations forcées de l’Écriture. Un exemple est consigné dans le Sanhédrin 17a. « Il est dit qu’un éminent rabbin a insisté sur le fait qu’aucun individu ne pouvait être admis dans le Sanhédrin s’il n’était pas en mesure de prouver, à partir des Écritures, que les reptiles étaient purs. » Bien sûr, les Écritures déclarent clairement que tous les reptiles sont impurs. »

Et tout ce qui rampe qui rampe sur la terre sera une abomination; il ne sera pas mangé. Tout ce qui va sur le ventre et tout ce qui va sur tous les quatre, ou tout ce qui a plus de pieds parmi toutes les choses rampantes qui rampent sur la terre, vous ne les mangerez pas; car ils sont une abomination » (Lv. 11:31-42).

La raison pour laquelle de telles interprétations fallacieuses étaient requises des rabbins était de rechercher si les membres du Sanhédrin étaient suffisamment compétents en droit pour pouvoir, si nécessaire, modifier le sens ordinaire du droit pour répondre à toute exigence d’une affaire donnée.

Les pharisiens savaient bien qu’ils abandonnaient l’enseignement religieux transmis par Moïse et les prophètes et l’admettaient. Des documents se trouvent dans le Talmud juif où figurent de nombreuses déclarations des premiers pharisiens préchrétiens. Notez que leurs propres paroles témoignent du fait qu’ils étaient bien conscients qu’ils quittaient les chemins de Moïse.

Dans un livre du Talmud intitulé « Temurah, dans la section 15b, nous avons la déclaration d’un éminent pharisien ». Tous les enseignants qui sont nés en Israël depuis l’époque de Moïse jusqu’à la mort de (dernier jour de) Joseph ben Joezer ont étudié La Torah comme Moïse l’a fait, mais après, ils n’étudiaient pas la Torah comme le fait Moïse. « C’est un aveu clair que les Pharisiens, à partir du temps de Joseph ben Joezer, n’étudiaient pas et n’enseignaient pas à la manière de Moïse. Les Pharisiens, dès ce moment (160 av. J.-C.), ont cessé d’enseigner la Parole de Dieu comme Moïse l’a fait!

 

Un autre exemple tiré du Talmud– Yebamoth 72b concerne un Eléazar, le fils de Pedat, qui s’est servi d’un texte des Écritures pour réfuter l’opinion personnelle de son adversaire, un autre pharisien, sur une question donnée. L’opposant, essayant de répudier le fils de Pedat devant les autres pharisiens, répondit par ces mots: « Je vois que le fils de Pedat étudie à la manière de Moïse. » Remarquez la simple implication ici. Si une personne utilisait les Ecritures pour prouver ou réfuter un point de doctrine particulier, elle était accusée d’enseigner à la manière de Moïse – comme Moïse l’avait fait!

Les pharisiens étaient pleinement conscients du sérieux de leurs actes. En fait, ils savaient mieux !! Mais ils sont allés de l’avant dans  leurs desseins pour enseigner sans aucun soutien biblique. « Les enseignants qui ont introduit la conception de la Torah non écrite (la loi traditionnelle et les commandements des hommes) … étaient tout à fait conscients de l’extrême gravité des pas qu’ils faisaient »

Pas étonnant que le Christ ait réprimandé les pharisiens avec tant de force.  » Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! parce que vous fermez aux hommes le royaume des cieux ; vous n’y entrez pas vous-mêmes, et vous n’y laissez pas entrer ceux qui veulent entrer. » (Matthieu 23:13). «  Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! parce que vous courez la mer et la terre pour faire un prosélyte ; et, quand il l’est devenu, vous en faites un fils de la géhenne deux fois plus que vous. » (Matthieu 23:15).

 

LES PHARISIENS FONT DES MULTITUDES DE COMMANDEMENTS SANS SUPPORT DE L’ÉCRITURE !!

Au temps de Christ, les pharisiens avaient établi de nouveaux commandements se chiffrant par milliers. Ils ont traité de chaque phase de la vie religieuse chez les Juifs. Christ a dit que ces commandements d’hommes étaient si lourds qu’ils étaient extrêmement difficiles à supporter et, en fait, beaucoup d’entre eux étaient impossibles à accomplir. « Car ils lient des charges lourdes et pénibles à porter et les posent sur les épaules des hommes; mais eux-mêmes ne les feront pas bouger d’un doigt » (Matt. 23: 4).

Pour voir combien de lois ils ont créées, il suffit de se tourner vers le Talmud juif.     

La traduction anglaise du Talmud, qui contient la majeure partie de l’enseignement indépendant des pharisiens, est un énorme travail qui compte 34 volumes. Certaines des lois enregistrées dans le Talmud ont été promulguées après l’époque de Christ, mais la majorité existait à l’époque du Nouveau Testament. Même le judaïsme des temps modernes est basé sur ces lois pharisaïques. La partie orthodoxe moderne du judaïsme adhère presque totalement à ces lois consignées dans le Talmud.

Après le judaïsme, les rabbins, entre le premier et le cinquième siècle après Jésus-Christ, n’osèrent pas discuter de l’origine des lois traditionnelles ni de la façon dont les pharisiens étaient venus enseigner sans utiliser les Écritures. Ces derniers rabbins savaient très bien d’où venaient les lois traditionnelles, mais ils ne voulaient pas que les laïcs sachent que ces lois, qui avaient été faussement enseignées aux laïcs comme venant de Moïse, n’étaient pas du tout originaires de Moïse. Il aurait été désastreux pour le judaïsme d’enseigner que les lois traditionnelles n’étaient en réalité pas de Moïse et que les commandements des pharisiens n’étaient rien d’autre que les commandements des hommes, car toute la base du judaïsme repose sur ces lois fallacieuses !! Parmi ces 34 volumes de la traduction anglaise du Talmud dans lesquels sont enregistrées ces lois traditionnelles, il n’est fait aucune mention de la manière dont ces lois traditionnelles ont été acceptées.

« L’histoire du développement de la forme de la Mishnah reflète négativement le caractère traditionnel des enseignements pharisaïques. C’est la raison du silence talmudique sur l’origine de la forme de la Michna » (Lauterbach, Essais rabbiniques, p. 248).

Nous pouvons voir pourquoi des milliers de Juifs ont été amenés à la vérité du christianisme au premier siècle. Les vrais ministres du Christ leur ont dit la vérité sur les lois des pharisiens. Une fois qu’un Juif a pris connaissance de la vérité à ce sujet, beaucoup d’entre eux ont abandonné les commandements des hommes pour la vérité de Dieu. C’est l’une des principales raisons pour lesquelles les pharisiens, et plus tard les Juifs, avaient une telle horreur du christianisme. L’acceptation du christianisme signifiait le rejet des enseignements des pharisiens dans le judaïsme et le retour à Dieu et à ses commandements.

« Maison d’Israël, écoutez la parole que l’Éternel vous a dite: Ainsi parle l’Éternel: N’apprends pas le chemin des nations et ne sois pas effrayé des signes du ciel; car les nations sont effrayées » (Jr 10: 1-2).

La majorité de ces commandements des pharisiens ont été promulgués sous prétexte qu’ils disposaient de pouvoirs de révélation divins spéciaux leur permettant de révéler aux Juifs sa volonté actuelle. Les Écritures, selon leur raisonnement, ne pourraient pas suffire à elles seules à enseigner aux gens !!

La Torah écrite (l’Ancien Testament) était bonne pour l’époque à laquelle elle était donnée ou à laquelle elle était lue pour la première fois; mais la Torah écrite seule « ne pourrait pas suffire pour les âges ultérieurs » (Herford, Talmud et Apocrypha, p. 113). Cette opinion qui prévaut des enseignants pharisaïques est manifeste dans le modernisme chez certains protestants aujourd’hui! (Lois éthiques par exemple, salut des juifs).

 

Les pharisiens annulent les lois de Dieu! Les pharisiens ont été confrontés maintes et maintes fois à de nombreux commandements de la loi mosaïque qu’ils considéraient peu pratiques dans la société dans laquelle ils vivaient. Cela les a menés à des conclusions dangereuses. Comme ils vivaient plus tard que Moïse et que les temps avaient considérablement changé, ils ont estimé que beaucoup de lois des Écritures devaient être radicalement modifiées ou, dans certains cas, complètement annulées!

Les pharisiens ne voyaient aucune raison pour laquelle une telle modification ou résiliation ne devrait pas être faite, d’autant plus qu’ils s’étaient eux-mêmes convaincus qu’ils étaient en mesure de révéler la volonté actuelle de Dieu

Jésus le leur a dit on ne peut plus clairement. Nous ne doutons pas de l’attitude des pharisiens à l’égard de Moïse et de ses enseignements. S’ils n’approuvaient pas ce que Moïse enseignait, ils le rejetaient ! C’était aussi simple que cela! Jésus a dit: « Car si vous aviez cru Moïse, vous m’auriez cru; car il a écrit pour moi. Mais si vous ne croyez pas ses écrits, comment allez-vous croire mes paroles ? » (Jn 5: 46-47).

 

(Dt.4: 2, « Vous n’ajouterez pas à la parole que je vous ai commandée, vous n’en diminuerez pas la portée, afin que vous observiez les commandements de l’Éternel, votre Dieu, que je vous commande. »

Il est presque impossible de croire que des chefs religieux prétendant servir Dieu seraient assez hardis pour faire de telles choses, mais les pharisiens l’ont fait intentionnellement.

 

Nous demandons-nous pourquoi Christ a condamné l’enseignement des pharisiens? Est-il étonnant que Christ soit si indigné des doctrines des pharisiens? Devrions-nous être étonnés qu’il les ait si sévèrement réprimandés? « Il répondit et leur dit: « Jésus leur répondit : Hypocrites, Esaïe a bien prophétisé sur vous, ainsi qu’il est écrit : Ce peuple m’honore des lèvres, Mais son cœur est éloigné de moi. C’est en vain qu’ils m’honorent, En donnant des préceptes qui sont des commandements d’hommes. Vous abandonnez le commandement de Dieu, et vous observez la tradition des hommes.  Il leur dit encore : Vous anéantissez fort bien le commandement de Dieu, pour garder votre tradition. »(Marc 7: 6-9).

 

Nous avons maintenant vu le contexte des pharisiens et la provenance de leurs croyances et de leurs attitudes vis-à-vis de la Parole de Dieu. Les Écritures du Nouveau Testament prennent beaucoup plus de sens. Nous pouvons comprendre pourquoi Jésus a réprimandé les pharisiens comme ils ne l’avaient jamais été auparavant. « Mais il répondit et leur dit: Pourquoi transgressez-vous aussi le commandement de Dieu par votre tradition? » (Matt. 15: 3). Il dit ensuite: «Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites! Car vous êtes semblables à des sépulcres blanchis, qui paraissent vraiment beaux, mais dont l’intérieur est plein d’ossements d’hommes morts et de toute impureté. De même, vous apparaissez aussi justes extérieurement. aux hommes, mais au dedans vous êtes pleins d’hypocrisie et d’iniquité « (Matt. 23: 27-28).

 

De nombreuses églises suivent aujourd’hui les pharisiens! Dans de nombreuses églises de Dieu, nous trouvons des milliers d’individus qui ressemblent aux pharisiens des temps du Nouveau Testament. De nombreuses églises de Dieu et « églises chrétiennes » ont modifié les commandements de Dieu (reportant les sabbats et les jours saints de Dieu). Les églises catholiques et protestantes ont reporté le sabbat à dimanche et le judaïsme et la plupart des églises de Dieu reportent les jours saints annuels! (Eglise de Dieu, en vérité). Beaucoup ont annulé les commandements de Christ.

Oui, notre civilisation chrétienne moderne de ce monde occidental est dans la même condition spirituelle, voire pire, que celle des pharisiens!

Les dirigeants passés et présents des églises chrétiennes ont eu recours à la même tactique que les dirigeants pharisaïques. Le christianisme moderne s’est rapproché des les dirigeants juifs de l’époque du Nouveau Testament en assumant la prérogative de modifier, de négliger et d’annuler les commandements simples de l’Écriture.

Le Christ, qui est le même hier, aujourd’hui et pour toujours (Hébreux 13: 8), le condamne! Cependant, ils m’adorent en vain, enseignant pour des doctrines les commandements des hommes. En abandonnant le commandement de Dieu, vous considérez la tradition des hommes comme le lavage des pots et des tasses; vous faites beaucoup d’autres choses de ce genre. Et il leur dit: Vous rejetez parfaitement le commandement de Dieu, afin que vous gardiez votre propre tradition « (Mc 7: 7-9).

 

Pourquoi les églises modifient-elles les commandements de Christ ? Il y a des millions d’individus aujourd’hui qui, comme les pharisiens, prétendent suivre Christ, et pourtant ont modifié les commandements clairs et simples de Christ. Tous les lecteurs de la Bible, érudits et non-spécialistes, sont bien conscients que le sabbat est le jour réservé par Dieu au culte divin. « Ainsi furent achevés les cieux et la terre, ainsi que toute leur armée. Et le septième jour, Dieu termina le travail qu’il avait fait; et il se reposa le septième jour de tout son travail qu’il avait fait. Et Dieu bénit le septième jour, et le sanctifia, car il y avait reposé de tout son travail que Dieu avait créé et créé. Ce sont là les générations des cieux et de la terre qui ont été créées, le jour où l’Éternel Dieu a créé le la terre et les cieux « (Ge 2: 1-4). Israël a reçu des instructions sur le mont. Sinaï: « Souviens-toi du jour du sabbat pour le sanctifier. Tu travailleras pendant six jours, et tu feras tout ton travail » (Ex 20: 8-9). Le sabbat est du vendredi au samedi coucher du soleil. Tous les vrais disciples de Dieu ont gardé ce jour comme jour de repos et d’adoration. Les Juifs du jour du Christ observaient également ce jour. Le Christ lui-même a observé le vrai sabbat, après l’avoir ordonné lors de la re-création, comme un jour au profit de toute l’humanité.

 

Un autre exemple de la manière dont les églises chrétiennes ont ignoré les enseignements du Christ se trouve dans le livre de Jean. « Si donc je vous ai lavé les pieds, votre Seigneur et votre Maître, vous aussi, vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. Je vous ai donné un exemple, afin que vous fassiez comme je vous ai fait » (Jean 13: 14-15 ). Très peu de gens qui se disent chrétiens, suivent l’exemple du Christ! La plupart des gens ont complètement ignoré les enseignements du Christ et ne suivent pas ses exemples comme ceux enseignés dans le Nouveau Testament. Christ a dit: « Allez donc, enseignez toutes les nations, baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, en leur enseignant de garder tout ce que je vous ai commandé. Et voici, Je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde. Amen « (Mt. 28: 19-20). La majorité des ministres utilisent les mêmes raisons pour ignorer les Écritures (c’est-à-dire que les temps ont changé !) De la même manière que les pharisiens à l’époque du Christ.

 

COMMANDEMENTS DES PHARISIENS PLUS LIANTS QUE L’ÉCRITURE

Les pharisiens ne se sont pas contentés de modifier, d’ignorer ou même d’annuler les Écritures. « Ils ont maintenu que les commandements qu’ils ont mis en place à la place de l’Écriture avaient plus d’importance que l’Écriture elle-même. La loi de la coutume était tout aussi contraignante que la Torah écrite; il a même été même décidé que l’opposition aux décrets des Scribes était un transgression plus lourde que l’opposition aux décrets de la Torah « (Le peuple juif à l’époque du Christ, sec. II, vol I, p. 333, 334).

 

Regardons le Talmud et voyons quelques déclarations de certains des pharisiens primitifs eux-mêmes. Leur situation par rapport à leurs propres enseignements sera évidente. Dans le Talmud de Jérusalem, Berakoth I, 7, nous lisons: « Les paroles des anciens ont plus de poids que celles des prophètes. » Les anciens, dans ce cas, sont les pharisiens. Dans Sanhedrin XI, 3, il est écrit: « Infraction contre les paroles des Scribes est pire que celle contre les Écritures. » Ils ont demandé aux gens de se référer à eux en tant que « Père » spirituel, « Rabbi » ou « Maître » (Makkoth 24).

Le Christ dit dans sa Parole: « Et les salutations sur les marchés, et pour être appelé des hommes, Rabbi, Rabbi. Mais ne vous appelez pas Rabbi, car l’un de vos maîtres est le Christ, et vous êtes tous frères. Et n’appelez personne ton père sur la terre, car ton père est dans les cieux, et tu ne seras pas non plus appelé maître ; car ton maître est Jésus-Christ « (Mt 23: 7-10).

 

L’estime inhabituelle accordée aux enseignants pharisaïques est purement le produit de l’influence hellénistique. Les Grecs ont tenu en haute estime les érudits, les professeurs et les hommes de sagesse. Des titres de respect et d’honneur respectueux ont été utilisés dans les écoles grecques pour leurs enseignants. L’utilisation de « Rabbi », « Maître », « Père » et de divers autres titres exaltés des pharisiens a certainement été empruntée aux exemples des Grecs. Un historien juif érudit, Moïse Hadas, admet que ces diverses coutumes « des rabbins » étaient parallèles aux usages grecs, et suggérera que, depuis leur introduction après la propagation de l’hellénisme, elles auraient pu être inspirées par la pratique grecque. L’apprentissage peut faire partie intégrante de cette même influence. »

 

Les vrais disciples chrétiens sont avertis de ne pas assumer ces titres exaltés de « Rabbi, Père ou Maître ». De tels titres de respect éminents ne sont mérités que par Dieu. Il est le Maître et le Seigneur. Il est le père spirituel des fidèles. Les pharisiens n’avaient pas le droit de s’arroger de tels titres, et aucun ministre non plus. Aujourd’hui, cependant, la majorité des ministres chrétiens s’approprient comme une désignation les noms que Dieu dit de ne pas utiliser.

 

Combien de prêtres aujourd’hui s’appellent « Père ? » Combien de ministres utilisent le titre de « Révérend » qui, dans les Écritures, est utilisé uniquement comme désignation de Dieu. « Il a envoyé la rédemption à son peuple: il a commandé son alliance pour toujours: saint et révérend est son nom » (Ps 111: 9).

 

Telle était la situation des pharisiens juste avant et pendant les jours du Christ! Comme le christianisme professant d’aujourd’hui, les pharisiens étaient dans la confusion à propos de leurs propres doctrines. Leurs discussions continuelles entre eux les ont placés dans des positions embarrassantes parmi le peuple et les autres sectes religieuses. Pourtant, ils ont continué leurs querelles et controverses.

Mais après la destruction de Jérusalem ,  le judaïsme orthodoxe a aujourd’hui pour fondement les enseignements des pharisiens qui ont maintenu les commandements. Le judaïsme orthodoxe a aujourd’hui pour fondement les enseignements des pharisiens qui maintenaient les commandements et principes de l’école Hillel.

Cependant, dans les jours juste avant et pendant la vie de Christ, les pharisiens avaient toujours leurs rivalités entre eux. Ils enseignaient leurs divers commandements contradictoires de diverses écoles !!

Il n’est pas difficile de comprendre pourquoi Christ a condamné les pharisiens pour avoir rejeté les commandements de Dieu et pour avoir « enseigné en doctrines les commandements des hommes ». Ils avaient laissé la loi simple et claire que Dieu leur avait donnée par l’intermédiaire de Moïse et l’avaient remplacée par leur propre ensemble de commandements.

Entre un et deux cents ans après Jésus-Christ, les Juifs dans leur ensemble ont été attirés par une dévotion complète aux enseignements de cette école de Hillel. Il restait des restes d’anciennes dénominations qui existaient à l’époque du Christ, mais ces restes n’étaient que des individus dispersés ici et là. Seul le judaïsme pharisien est devenu le véritable enseignement des Juifs et, à ce jour, il constitue la base du judaïsme contemporain!

Les pharisiens imposaient un fardeau au peuple. Les nombreux commandements qui avaient été promulgués par les pharisiens depuis l’époque de Joseph ben Joezer, « le Permetteur », jusqu’à peu de temps après la destruction de Jérusalem, ont été rassemblés dans un livre datant d’environ 200 après JC. Ce livre a ensuite été intégré au Talmud juif.  C’était l’appel de la Michna.

 

Le Talmud juif a été écrit sur une période allant de l’an 200 à environ 500 après JC. Le Talmud est composé de deux sections: la Michna originale et un commentaire sur la Michna appelé la Guemara. Le commentaire, la Guemara, est la plus grande partie du Talmud. Les deux sections réunies comprennent 34 énormes volumes dans la traduction anglaise du Talmud juif.

Le Talmud est un vaste magasin de lois et de commandements juifs, auxquels s’ajoutent les discussions et les commentaires. Il n’est pas nécessaire de passer en revue l’ensemble de la Michna pour comprendre l’esprit qui se cache derrière les commandements pharisaïques. Seuls certains exemples spéciaux d’enseignement juif sont nécessaires. De nombreux exemples montrent que le judaïsme du temps du Christ n’était pas la religion de Moïse.

La loi de sabbat de Dieu n’a pas été annulée par les dirigeants juifs. Cependant, ils ont modifié la loi de nombreuses manières, ce qui est évoqué dans les Écritures.

 

Dans les Écritures divines, Dieu ne prend pas des tonnes de textes pour expliquer ce que devrait être toute activité d’une personne le jour du sabbat. Dans la Parole de Dieu, nous trouvons les principes de base et fondamentaux de l’observance du sabbat.  » Si tu gardes ton pied de profaner le sabbat, de faire ton plaisir en mon saint jour, si tu appelles le sabbat tes délices, et honorable le saint jour de l’Eternel, si tu l’honores en t’abstenant de suivre tes propres chemins, de chercher ton plaisir et de dire des paroles vaines,  « (Esaïe 58:13).

« Et si les peuples du pays apportaient de la nourriture ou des vivres à vendre le jour du Sabbat, nous ne les achèterions pas le jour du sabbat ou le jour saint; nous ne laisserions donc la septième année et l’exaction de chaque dette « (Ne. 10:31).

 

Néhémie nous dit aussi:13 :15-22  

 

Les Juifs du temps de Christ n’étaient pas satisfaits des principes du sabbat – les principes du repos du travail, du temps nécessaire pour étudier, prier, méditer et aller au service du sabbat. Ils ont cherché à faire ce que Moïse a inspiré et les prophètes ne l’ont jamais jugé nécessaire.

Le pharisien a promulgué loi après loi pour réglementer chaque activité pouvant être accomplie le jour du sabbat.

Ils ont écarté les principes simples des Écritures.

Ils ont institué à leur place, sans aucune autorité scripturale, les règles formelles et froides du pharisaïsme légaliste du Sabbat, dans lesquelles il ne restait aucun principe réel – seulement un labyrinthe de lois exigeantes et trop lourdes. Les lois du sabbat des pharisiens faisaient partie de leur enseignement erroné qui incitait Christ à dénoncer leurs lourds fardeaux contraignants « qui étaient pénibles pour naître » (Mt. 23: 4).

 

Edersheim dit ceci à propos des enseignements élaborés par l’homme sur les lois du sabbat. « Ils montreront … à quel point le système dans son ensemble était dépourvu de toute spiritualité et qu’il fallait déployer beaucoup d’efforts d’apprentissage et d’ingéniosité pour éviter de commettre un grave péché » (Vie et époque de Jésus le Messie, vol. II, page 779).

Premièrement: les pharisiens ont décrété: « Une personne serait coupable d’enfreindre le sabbat si elle transportait d’un endroit à un aliment qui pèse autant qu’une figue séchée! Seul le poids d’une demi-figue séchée ou d’une olive est autorisé, sinon, il serait considéré par les pharisiens comme un travail et était interdit « (Shabbath, 28a. 70b, 71a). Une personne serait coupable d’avoir profané à ses yeux le sabbat, » s’il portait plus d’une hirondelle de du lait ou assez d’huile pour oindre une petite partie du corps « (Shabbath 76a). Même porter une feuille de papier était interdit (Shabbath 78a).

« Si un incendie se déclarait le jour du sabbat dans la maison d’une personne, il ne pourrait se charger que de la nourriture nécessaire pour le sabbat. L’interprétation était ainsi interprétée: si un incendie se déclarait le vendredi soir, le propriétaire pouvait retirer suffisamment de nourriture pour trois repas; si le feu venait à éclater le sabbat après-midi, il ne pouvait en sortir que pour un repas. Il fallait laisser le reste de la nourriture brûler dans le bâtiment, car les pharisiens étaient interdits d’éteindre de tels repas. un feu – cela fonctionnerait et constituerait un péché grave « (Shabbath, 115a, 118b). « En outre, une victime ne pouvait sortir que les vêtements nécessaires. Cependant, il était permis à une personne de revêtir quelques vêtements de rechange, à condition qu’ils soient portés. Ainsi, une personne pouvait retirer quelques vêtements du bâtiment en flammes, ensuite, revenez et mettez plus de vêtements, en continuant jusqu’à ce qu’il soit incapable de rentrer dans le bâtiment « (Shabbath, 120a). Nous pourrions continuer encore et encore avec des exemples de ces traditions d’hommes !!

Christ a enseigné la véritable intention spirituelle du sabbat. Le sabbat de Dieu n’est pas un fardeau pour l’homme. C’est une bénédiction spirituelle. Le Christ a dit: « Le sabbat a été créé pour l’homme, et pas l’homme pour le sabbat: le Fils de l’homme est donc aussi le Seigneur du sabbat » (Marc 2: 27-28).

 

Les pharisiens interdisaient de faire de bonnes œuvres le jour du sabbat. Remarquez comment ils ont cherché à accuser Christ d’avoir guéri le jour du sabbat! « Et il entra de nouveau dans la synagogue ; et il y avait là un homme qui avait la main sèche. Et ils le guettèrent, afin de savoir s’il le guérirait le jour du sabbat ; afin de pouvoir l’accuser. Et il dit à l’homme qui avait la main desséchée, éloignez-vous. Et il leur dit : Est-il permis de faire le bien les jours de sabbat ou de faire le mal ? Sauver la vie ou tuer, mais ils se turent  » (Mc 3: 1-4 ). Les pharisiens ne pouvaient pas répondre ! Ils savaient qu’ils ne pouvaient pas dire qu’il était juste de faire le mal. Mais ils savaient aussi que leurs lois (traditionnelles) interdisaient de faire ce genre de bien le jour du sabbat !

 

Nous pouvons maintenant comprendre pourquoi Christ a parlé aux pharisiens de la manière dont il l’a fait. « Alors les pharisiens et les scribes lui demandèrent : Pourquoi ne pas marcher avec tes disciples selon la tradition des anciens, mais manger du pain avec des mains non lavées ? Il répondit et leur dit : Eh bien Esaïe vous a-t-il prophétisé, hypocrites, comme il est écrit les gens m’honorent des lèvres, mais leur cœur est éloigné de moi. Cependant, ils m’adorent en vain, enseignant comme doctrines les commandements des hommes. En abandonnant le commandement de Dieu, vous considérez la tradition des hommes comme la purification de vous faites des pots et des coupes, et vous faites bien d’autres choses du même genre. Et il leur dit: Vous rejetez à fond le commandement de Dieu, afin que vous gardiez votre propre tradition « (Marc 7: 5-9).

Il existe une analogie directe entre les lois des rabbins et celles du philosophe grec Platon. L’historien juif, Moses Hodas, admet: « Les rabbins étaient des hommes de foi et leur objectif était le service de la religion, mais leur méthode pour assurer la discipline était semblable à celle de Platon, pour donner autorité aux plus petites actions des hommes » (Culture hellénistique, p. 82). Les lois telles que promulguées par les pharisiens rabbins n’ont jamais été conçues avant que l’influence helléniste ne se soit fortement implantée en Israël.

 

Le judaïsme est une religion physique et charnelle – pas un culte spirituel ! Les pharisiens considéraient le peuple comme une malédiction de Dieu, car ils ne suivaient pas les règles des pharisiens. Dans le Nouveau Testament, il est écrit que les pharisiens ont demandé à un officier: « Ayant appris que Jésus était venu de Judée en Galilée, il alla vers lui, et le pria de descendre et de guérir son fils, qui était près de mourir. Jésus lui dit : Si vous ne voyez des miracles et des prodiges, vous ne croyez point. L’officier du roi lui dit : Seigneur, descends avant que mon enfant meure. »(Jn 4: 47-49).

Même si les pharisiens étaient les dirigeants des synagogues et que, si quelques-uns des gens ordinaires fréquentaient régulièrement la synagogue, ils demeuraient néanmoins socialement à l’écart. Le pharisien ne devait pas inviter une personne ordinaire chez lui, pas plus qu’il ne devait aller chez un roturier. « Un Chaber (un associé de la fraternité des pharisiens) ne se rend pas comme un invité chez un Am Ha-aretz, ni ne le reçoit comme un invité dans ses murs » (Demai ii, 3).

L’exemple de Christ et des disciples, en revanche, était un exemple d’amour et de compassion pour le peuple en général. Pas étonnant que beaucoup de gens commençaient à croire en Christ – c’étaient des Am ha-artetz. «  Jésus sortit de nouveau du côté de la mer. Toute la foule venait à lui, et il les enseignait. En passant, il vit Lévi, fils d’Alphée, assis au bureau des péages. Il lui dit : Suis-moi. Lévi se leva, et le suivit. Comme Jésus était à table dans la maison de Lévi, beaucoup de publicains et de gens de mauvaise vie se mirent aussi à table avec lui et avec ses disciples ; car ils étaient nombreux, et l’avaient suivi. Les scribes et les pharisiens, le voyant manger avec les publicains et les gens de mauvaise vie, dirent à ses disciples : Pourquoi mange-t-il et boit-il avec les publicains et les gens de mauvaise vie ?

Ce que Jésus ayant entendu, il leur dit : Ce ne sont pas ceux qui se portent bien qui ont besoin de médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs.« (Mc 2: 13-17). Voir aussi Matthieu 9: 9-13 et Luc 5: 27-32.

 

Les pharisiens n’auraient pas pensé un instant à se rendre chez un roturier et à prendre un repas avec lui. Ce n’était juste pas faisable ! C’était la pratique du Christ et de ses disciples de manger avec le peuple ! L’opinion du Christ sur les commandements ridicules et snobs des pharisiens se trouve dans le livre de Marc 7. « et, quand ils reviennent de la place publique, ils ne mangent qu’après s’être purifiés. Ils ont encore beaucoup d’autres observances traditionnelles, comme le lavage des coupes, des cruches et des vases d’airain. Et les pharisiens et les scribes lui demandèrent : Pourquoi tes disciples ne suivent-ils pas la tradition des anciens, mais prennent-ils leurs repas avec des mains impures ? Jésus leur répondit : Hypocrites, Esaïe a bien prophétisé sur vous, ainsi qu’il est écrit : Ce peuple m’honore des lèvres, Mais son cœur est éloigné de moi. C’est en vain qu’ils m’honorent, En donnant des préceptes qui sont des commandements d’hommes. Vous abandonnez le commandement de Dieu, et vous observez la tradition des hommes.« (Mc 7: 4-8).

Christ essayait de leur dire qu’ils devaient garder la Parole de Dieu, pas les traditions de leurs pères (ce qui signifie Hillel et Shammai).

Christ a gardé les commandements des Écritures, pas les traditions des hommes !! Christ a enseigné à ses disciples à obéir aux commandements de Dieu et à rejeter les commandements des hommes. Christ est venu rétablir les lois de Dieu parmi un peuple qui les avait perdues. Les pharisiens étaient devenus des chefs aveugles d’aveugles! « Laissez-les seuls: ils sont les leaders aveugles des aveugles. Et si les aveugles conduisent les aveugles, ils tomberont tous deux dans le fossé » (Mt. 15:14).

 

Le Christ a dit à ses disciples:  » Jésus leur dit : Gardez-vous avec soin du levain des pharisiens et des sadducéens. Les disciples raisonnaient en eux-mêmes, et disaient : C’est parce que nous n’avons pas pris de pains. Jésus, l’ayant connu, dit: Pourquoi raisonnez-vous en vous-mêmes, gens de peu de foi, sur ce que vous n’avez pas pris de pains ? Etes-vous encore sans intelligence, et ne vous rappelez-vous plus les cinq pains des cinq mille hommes et combien de paniers vous avez emportés, ni les sept pains des quatre mille hommes et combien de corbeilles vous avez emportées ?  Comment ne comprenez-vous pas que ce n’est pas au sujet de pains que je vous ai parlé ? Gardez-vous du levain des pharisiens et des sadducéens. Alors ils comprirent que ce n’était pas du levain du pain qu’il avait dit de se garder, mais de l’enseignement des pharisiens et des sadducéens.« (Mt 16: 6-12).

Le Christ est venu dans un monde juif qui, dans la plupart des cas, avait totalement abandonné les simples lois de l’Écriture! La plupart des gens n’étaient pas vraiment religieux. Les gens du commun, plus de 95% de la population, étaient vraiment des moutons sans berger !

Christ est entré dans un monde qui avait besoin de lui et de son message ! Les gens avaient besoin des lois de Dieu et de la restauration de ses commandements ! Au moment opportun, Dieu le Père a envoyé son Fils dans le monde pour lui donner les saintes lois des Ecritures dans leur pleine signification spirituelle.

Christ est non seulement venu restaurer les Ecritures comme un guide approprié pour le peuple, Il est venu également avec le Nouveau Testament comme complétude des Ecritures !

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