Apprenez ce qu’est le « sionisme » avant de vous revendiquer « anti »


Antisionistes ? Apprenez ce qu’est le « sionisme » avant de vous revendiquer « anti »

« Je ne suis pas antisémitisme mais… antisioniste » Quel Juif n’a pas entendu cette phrase au cours de conversations avec des non-juifs, souvent de gauche ? Or quand on pose cette simple question à ceux qui se revendiquent antisionistes aucun n’est capable de formuler une réponse claire « C’est quoi le sionisme ? ».

L’antisionisme serait-il la critique de la politique d’Israël ? Non, aucun rapport ! Quand on critique la politique française emploie-t-on l’expression « anti-francisme » ?

L’antisionisme serait-il la critique de la colonisation israélienne ? Là encore, aucun rapport entre le sionisme, idéologie née à la fin du 19ème siècle, et le développement des implantations juives en Judée Samarie, appelée par la France « Cisjordanie » du nom donné par l’occupant Jordanien.

L’antisionisme serait-il la critique d’un prétendu « apartheid » que subirait les Arabes vivant en Israël ? Là encore, cela n’a aucun rapport pour la même raison que cité au dessus, mais aussi et surtout parce qu’il n’y a aucun apartheid en Israël.

C’est d’ailleurs, l’un des plus gros mensonges de la propagande anti-israélienne : Si l’apartheid existait réellement en Israël à l’encontre des populations arabes, comment expliquer qu’il y ait un Juge de la Cour Suprême d’Israël qui soit Arabe ? Comment expliquer qu’il y ait des généraux de l’armée israélienne qui soient Arabes, des directeurs d’hôpitaux Arabes, des stars de la télévision israélienne Arabes ?

Et surtout, comment expliquer que les Arabes vivants en Israël aient le droit d’élire leurs propres députés au parlement israélien, la Knesset, y compris quand ceux ci sont anti-israéliens.

Combien y a-t-il de juges à la Cour de Cassation, de généraux, de directeurs d’hôpitaux d’origine arabe en France ou même en Europe ? Que ceux qui crient à l’apartheid en Israël se pose cette question préalable…

La légitimité profonde d’un Etat n’est pas seulement liée aux conditions de sa naissance ni à des règles juridiques, mais aussi à la manière dont il garantit ou non les droits fondamentaux de ses citoyens et la dignité de ses habitants.

Israël assure les droits des non-juifs vivant sur son sol, y compris les musulmans, bien mieux que n’importe quel autre Etat de la région. Un israélien musulman dispose d’une liberté civique et religieuse dont ne peuvent que rêver les habitants de la quasi-totalité des pays musulmans, en particulier ceux qui n’appartiennent pas à la branche localement dominante de l’islam. Comme l’écrit Pascal Bruckner« aujourd’hui, l’État d’Israël est la seule zone de paix, de prospérité et de respect des libertés individuelles dans un Moyen-Orient en proie au chaos. »

Alors qu’est-ce que le sionisme ?

Le terme « sionisme » fait référence au « retour à Sion », Sion étant un synonyme utilisé pour Jérusalem, et par extension la terre d’Israël. Le terme apparaît pour la première fois en 1890 sous la plume de Nathan Birnbaum.

Le sionisme au coeur du Judaïsme depuis deux millénaires

Les Juifs ont toujours affirmé leur nostalgie de Jérusalem comme dans le psaume 137 composé lors du premier exil à Babylone au vie siècle av. J.-C. : « Si je t’oublie jamais, Jérusalem, que ma droite me refuse son service ! Que ma langue s’attache à mon palais, si je ne me souviens toujours de toi, si je ne place Jérusalem au sommet de toutes mes joies ! ». Depuis la destruction du Temple en 70, à la suite de la première guerre judéo-romaine de 66-73, une partie des Juifs exprime le désir de se rassembler en « Eretz Israel ». Ainsi, tous les ans durant la fête de Pessah, le souhait « L’an prochain à Jérusalem » est prononcé, et des petits groupes de Juifs religieux « montent » régulièrement en Terre sainte depuis l’Antiquité, surtout vers les villes saintes de Safed, Tibériade, Hébron et Jérusalem. L’eschatologie juive affirme aussi la venue d’un messie qui ramènera les Juifs sur leur terre. Ainsi pour Maïmonide : « Les Temps messianiques auront lieu lorsque les Juifs regagneront leur indépendance et retourneront tous en terre d’Israël ».

Le sionisme, un projet politique

Le mouvement sioniste moderne est né au XIXe siècle parmi les Juifs d’Europe centrale et de l’est en réaction à la montée de l’antisémitisme, des pogroms et en réaction à l’affirmation du nationalisme et de l’irrédentisme en Europe, mais aussi en Europe occidentale, à la suite du choc causé par l’affaire Dreyfus – qui compte parmi les motifs du lancement du congrès sioniste par Theodor Herzl. Bien qu’ayant des caractères spécifiques du fait de la dispersion des Juifs, cette idéologie est contemporaine de l’affirmation d’autres nationalismes en Europe.

Il s’appuie sur le lien qu’entretient le peuple juif avec la Terre d’Israël par la pratique religieuse au cours de l’exil ainsi que sur l’idéalisme d’une renaissance de la patrie juive à des fins messianiques. Le nationalisme juif apparaît comme une réponse face aux problématiques rencontrées par la Haskalah et est théorisé comme la concrétisation d’une utopie socialiste (Hess), comme une nécessité de survie face aux préjudices sociaux par l’affirmation de l’autodétermination (Pinsker), comme accomplissement des droits individuels et des libertés (Nordau), comme la fondation d’un humanisme hébreu (Buber) ou encore comme un moyen d’exercer le véritable esprit du judaïsme (Ahad Ha’am). Les Amants de Sion s’unissent en 1884 et en 1897 est organisé le premier congrès sioniste.

Le mouvement sioniste est généralement perçu comme une idéologie nationaliste ou bien comme un mouvement de libération nationale, émancipateur de minorités persécutés par les autres.

Sous la pression de l’antisémitisme européen et sous l’influence des idéologies nationalistes et d’indépendance nationale, une partie de la population juive européenne (surtout en Europe centrale et orientale, où les actes antisémites se multiplient) transforme à la fin du xixe siècle ce désir religieux en un projet politique : le sionisme, fondé sur le sentiment national juif. Les premières organisations (Amants de Sion) apparaissent en 1881. À partir de 1882, le baron français Edmond de Rothschild achète de la terre en Palestine ottomane et finance le premier établissement à Rishon LeZion. L’Organisation sioniste mondiale est créée en 1897 sous l’impulsion de Theodor Herzl.

le drapeau de la Palestine tel qu’il est reproduit dans le Larousse de 1939

Le Mandat britannique en Palestine

Le mouvement sioniste se voit attribuer un « Foyer national juif » en Palestine, par la déclaration Balfour (1917), la conférence de San Remo (1920) et le mandat de la Société des Nations (1922), contre l’avis des Arabes. La Palestine est alors placée sous mandat britannique : on parlera pour cette période de « Palestine mandataire ».

Pourquoi créer un Foyer national juif en Palestine et pas ailleurs ?

Parce que contrairement à la propagande arabe, diffusée et relayée par les médias français et européens, la Palestine de l’époque était peuplée majoritairement de Juifs, aux côtés d’Arabes et de Chrétiens.

D’ailleurs comme le rappel Franz-Olivier Giesbert dans son éditorial du 21 février 2019 paru dans l’hebdomadaire « Le Point » « L’ignorance encyclopédique de cette mouvance [islamo-gauchistes, salafistes et islamistes NDLR] lui a permis de répéter sans vergogne un gros mensonge, qui, à la longue, est devenue une vérité historique : Israël serait une terre arabe qui aurait été récemment envahie et occupée par les Juifs. Un conte à dormir debout. Depuis trois millénaires c’est au contraire une terre juive qui a été régulièrement conquise et dévastée – par les Arabes notamment [mais aussi les Chrétiens, les Otomans, NDLR] – à maintes reprises« .

En effet, ceux que l’on désignait comme « Palestiniens » étaient les Juifs. Les Arabes, au contraire, refusaient qu’on les appelle ainsi par fierté d’appartenance à la « nation arabe ».

Franz-Olivier Giesbert explique très justement : « Pour preuve, avant la création de l’Etat hébreu, en 1948, les Juifs s’appelaient Palestiniens et leur drapeau arborait une étoile de David, tandis que le grand journal juif s’appelait le Palestine Post. La grande erreur des Juifs aura été de changer de nom en revenant à celui d’Israël: ils auront ainsi perdu la bataille des mots, permis aux Arabes de s’approprier le terme historique de Palestine et laisser la voie libre à la désinformation« .

Drapeau de la Palestine

En 2007, devant l’Assemblée générale des Nations unies, Simone Veil, ancienne ministre de la Santé, avait mis en garde le monde contre le négationnisme et l’islamisme radical.

Au sein des représentants de l’Islam radical, les appels à la destruction d’Israël, terre ancestrale des Juifs depuis l’antiquité, devenu refuge des survivants et rescapés de la Shoah, m’inquiètent profondément”, avait-elle déclaré lors d’un discours sur la Shoah à l’occasion de la Journée internationale pour la mémoire des victimes de l’Holocauste.

En prétendant que la Shoah est un mensonge forgé par les Juifs pour justifier la création d’Israël, ils ont ouvert une brèche, pour justifier leur volonté de détruire l’Etat d’Israël. Ce négationnisme idéologique trouve un véritable écho auprès d’esprits ignorants et fanatisés, plus particulièrement parmi les jeunes, notamment grâce aux nouvelles technologies de communication. Ce qui s’est passé lors de la conférence des Nations Unies à Durban, en 2001, est édifiant : destinée à traiter des différentes formes du racisme, elle s’est transformée en un forum de haine à l’égard des Juifs, accompagné d’un déchaînement à l’encontre d’Israël, mais aussi des Etats-Unis et de l’Occident dans son ensemble”, avait-elle ajouté.

Les Juifs n’ont jamais quitté la Palestine

Comme on l’a vu, le plus gros mensonge perpétré par les antisionistes, et plus largement tous ceux qui veulent l’élimination d’Israël, est d’affirmer que la Palestine était une terre arabe que les Juifs auraient envahie et d’où ils auraient chassé les Arabes.

Voici un rapide résumé de l’histoire de la Palestine, nom donné par l’empereur romain Hadrien qui voulait ainsi effacé le passé juif de la d’Israël.

Dix-neuf siècles avant Jésus Christ, les patriarches Abraham, Isaac et Jacob donnaient naissance au peuple Juif. Les douze fils de Jacob seraient les ancêtres des douze tribus d’Israël, tribus qui se sont constituées en nation sur les deux rives du Jourdain il y a 3 200 ans.

Le premier roi d’Israël fut Saul (1020 à 1004 avant J.C.), suivi de David qui consolida le royaume et fit de Jérusalem sa capitale, et de Salomon. Au cours des siècles, Israël subit la conquête babylonienne en 597 avant J.C., la conquête perse en 539 et la conquête romaine en 63 avant J.C. Les romains détruisirent le second Temple et forcèrent un grand nombre de Juifs à s’exiler.

Malgré l’exil, les Juifs on conservé leur héritage culturel, à ce point qu’ils constituent une exception dans l’histoire de l’humanité. Ils refusent de se fondre complètement dans les pays où ils vivent, ce qui leur vaut persécutions et harcèlements.

En l’an 132 de notre ère, une ultime révolte juive est étouffée par Hadrien qui donne un nouveau nom à la Terre d’Israël : Palaestina.

En 614, nouvelles tentatives de révoltes des Juifs, vivants toujours en Palestine. Mais la conquête arabe en 634 met fin à tout espoir de renaissance nationale.

Domination arabe de 636 à 1071. Les populations juive et chrétienne sont soumises à de nombreuses restrictions et impôts.

1099 à 1291, conquête et domination de Jérusalem par les Croisés. Juifs et musulmans sont massacrés indistinctement.

1492 : expulsion des Juifs d’Espagne. Nombre d’entre eux atteignent la Palestine et renforcent les communautés déjà existantes de Jérusalem, Tibériade, Gaza, Hébron et Safed.

1516 à 1917 : conquête ottomane. Soliman II le Magnifique restaure Jérusalem.

Après Soliman II, la Palestine est laissée à l’abandon pendant plusieurs siècles. Profond déclin de la population et misère extrême règnent malgré quelques vagues d’Aliya religieuses.

Au début du 19e siècle, la Palestine compte environ 250 000 personnes, majoritairement des Juifs. La plupart des Arabes sont nomades et sans idée de patrie. Mark Twain décrit une région aride et désolée dont les villes tombent en ruine. Les forêts ont disparu ; on n’y trouve que des déserts et des marais.

En 1870, puis au début du 20e siècle, des Juifs européens émigrent en Palestine. D’autres arrivent plus tard de pays musulmans.

1918 : conquête de la Palestine par les Anglais. Les Turcs sont chassés. L’Empire Ottoman s’effondre.

1921 : Hadj El-Husseini devient Grand Mufti de Jérusalem et chef des Arabes de Palestine. Il se révèle être un antisémite acharné. Son but : éliminer la présence juive en Palestine.

1923 : création de la Jordanie par la Grande-Bretagne. Sans consulter les Juifs ni les Arabes, les Anglais amputent 70 % de la Palestine historique !

1929 : soulèvement sanglant des Arabes contre les Juifs, surtout à Hébron où ils massacrent pratiquement toute la communauté juive présente depuis 2000 ans. Des meurtres sont perpétrés sur la population sans défense, sans égard pour le sexe ou l’âge. Actes de férocité indicibles, incendie des fermes et maisons, pillage.

1930 : publication d’un Livre Blanc par l’administration britannique en réponse à ces crimes. Ce Livre Blanc servira surtout a limiter l’immigration juive et empêcher les Juifs de s’armer pour leur défense.

Création de mouvements clandestins juifs de résistance : la Hagana et l’Irgoun.

Après 1931, le développement économique rapide de la Palestine par les Juifs attire de nombreux Arabes des pays voisins. En effet, les Juifs achètent des marais infestés de malaria aux Arabes à des prix exorbitants. Ils les drainent et les fertilisent. Le niveau de vie de tous est rehaussé. L’emploi augmente.

1936 : les Arabes s’en prennent aux Juifs ainsi qu’aux Britanniques.

1938 : l’Angleterre propose de partager ce qui reste de la Palestine historique (30 %) en un État arabe et un État juif. Les Arabes refusent.

Les Arabes se tournent vers l’Allemagne et sont soutenus dans l’exécution de leurs crimes contre les Juifs. Après la Guerre, les chefs arabes retournent en Palestine où ils continuent d’attiser la haine antisémite.

1939 : les agressions sauvages contre les Juifs en Palestine continuent. Autre Livre blanc des Britanniques qui limite, puis interdit l’immigration juive. Des millions de Juifs sont ainsi exterminés par les Allemands.

1943 : la Palestine compte 502 912 Juifs, 131 282 Chrétiens et 394 522 Arabes, pour une population totale de 1 676 571 personnes.

1945 : création de la Ligue arabe à Alexandrie. L’Égypte, l’Irak, le Liban, l’Arabie Saoudite, la Syrie, la Transjordanie et le Yémen Nord, sont les premiers pays arabes qui portent l’organisation sur les fonts baptismaux.

1947 : Résolution 181 de l’ONU de partage la Palestine en deux États. Les Arabes refusent de nouveau.

14 mai 1948 : création de l’État d’Israël.

15 mai 1948 : les armées de l’Égypte, de la Syrie, du Liban, de l’Irak et de la Jordanie attaquent le jeune État. Elles sont repoussées. L’armistice de Rhodes en 1949 met fin aux combats.

Le maintien depuis 2000 ans de la présence juive en « Palestine »

Comme on le voit dans ce résumé historique, les Juifs ont toujours vécu en Palestine malgré l’exode d’une partie d’entre eux vers le nord de l’Afrique et vers l’Europe pour l’autre partie.

La propagande de l’OLP a fait passer l’idée d’une nation « palestinienne » occupant de toute éternité un territoire lui appartenant avec Jérusalem, ville arabe, lieu saint de l’Islam, comme capitale.

Or, on n’en retrouve nulle mention dans l’histoire réelle, telle qu’elle ressort des travaux des historiens et des écrits des grands témoins. Pas plus que l’on trouve trace de Jérusalem comme ville sainte musulmane ni dans le Coran ni dans les hadiths.

“Palestina” : un ouvrage historique essentiel

“Palestina” : un ouvrage historique essentiel

En revanche, la présence juive en Palestine est attestée par toutes les sources historiques.

L’immigration juive s’est accentuée en 1880, sous l’administration turque, qui l’avait autorisée et la voyait même d’un bon œil car cela pouvait revigorer une région quasi désertique, peuplé d’environ 400.000 habitants, mais dans lequel la continuité d’une présence juive, notamment à Jérusalem et Sfad, est attestée.

La découverte d’un ouvrage historique capital sur cette question, écrit à la fin du XVII ème siècle, apporte d’ailleurs un éclairage de la plus haute importance.

“Voyage en Palestine“, est le titre d’une œuvre écrite en 1695, par Hadrian Reland (ou Relandi), cartographe, géographe, philologue et professeur de philosophie hollandais. Le sous-titre de l’ouvrage, rédigé en Latin, s’intitule : “Monumentis Veteribus Illustrata”, édité en 1714 aux Editions Brodelet.

L’auteur de cet ouvrage, l’un des premiers orientalistes, connaissait les langues, hébraïque, arabe et  grecque (ancien).

En 1695, Relandi est envoyé en voyage d’études en Israël, en Palestine d’alors, pour un objectif bien spécifique : recenser plus de 2500 lieux (villes et villages) apparaissant dans le texte de la Bible ou de la Michna, dans leur appellation originelle. A chaque fois, Relandi y mentionne le nom hébraïque tel qu’il apparaît dans le texte et le verset exact auquel il se réfère. Relandi y fait également figurer son équivalent en Latin-Romain ou Grec ancien.

Outre ce remarquable travail linguistique, l’auteur opère surtout un recensement de l’époque, pour chaque localité visitée : d’abord une considération d’ordre général spécifiant que la terre d’Israël d’alors est pratiquement déserte, très peu peuplée. La majorité de ses habitants se concentre alors dans les villes de Jérusalem, Acco (Acre), Tsfat (Safed), Yafo (Jaffa), Tveria (Tibériade) et Aza (Gaza). Surtout, le constat établi par le géographe conclut à une présence dominante de Juifs sur cette terre, quelques Chrétiens et très peu de Musulmans, dont la plupart étaient des Bédouins. Pour plus de détail sur cet ouvrage lire ici.

Reland n’évoque que quelques familles bédouines musulmanes isolées, composées d’ouvriers temporaires saisonniers, dans les domaines de l’agriculture ou de la construction.

A Gaza, près de 550 personnes, 50% de Juifs et 50% de Chrétiens. Les Juifs étaient essentiellement spécialisés dans l’agriculture : la vigne, les olives et le blé (Goush Katif). Les Chrétiens s’occupant davantage de commerce et transport des différents produits de la région

Autre preuve historique de la présence juive, bien avant la création de l’Etat d’Israël : En 1799, Napoléon, encore Bonaparte fit, à partir de son quartier général de Jérusalem, la fameuse déclaration du 1er floréal, an VII de la République (20 avril 1799) qui exhortait les Juifs de reprendre en main leur destin.

Bonaparte, commandant en chef des armées de la République Française en Afrique et en Asie, aux héritiers légitimes de la Palestine : Les Juifs. Lire ici la déclaration de Napoléon.

Voici un extrait : « La Providence m’a envoyé ici avec une jeune armée, guidée par la justice et accompagnée par la victoire. Mon quartier général est à Jérusalem et dans quelques jours je serais à Damas, dont la proximité n’est plus à craindre pour la ville de David. Héritiers légitimes de la Palestine ! Hâtez vous  ! C’est le moment qui ne reviendra peut-être pas d’ici mille ans, de réclamer la restauration de vos droits civils, de votre place parmi les peuples du monde. Vous avez le droit à une existence politique en tant que nation parmi les autres nations. Vous avez le droit d’adorer librement le Seigneur selon votre religion. (Joël 4.20 ) »

Le 16 août 1800, Napoléon déclara:  » Si je gouvernais une nation juive, je rétablirais le temple de Salomon. »

On connait aussi sa répartie à Varsovie en 1812, lorsque préparant la campagne de Russie, il demanda après les commerçants juifs locaux qui lui fournissaient chevaux et approvisionnements. « Sire, répondit l’aide de camp, ils sont au Temple. » « Mais ce n’est pas le Shabath » fit remarquer l’Empereur. « Non Sire, mais ils commémorent la date de la destruction du Temple de Jérusalem ». Napoléon dit alors : « Un peuple qui se souvient de sa terre depuis plus de 1800 ans finira par y retourner »

Les différents régimes musulmans qui se sont succédés après les conquêtes arabes du 7ème siècle, sur la terre juive de Canaan, califat arabe d’abord, puis perse, puis empire ottoman n’ont jamais utilisés l’appellation « Palestine » pour l’ensemble de la contrée qui s’appelait « Syrie ». Même les croisés l’avait appelé « terre sainte », abandonnant pendant le royaume latin de Jérusalem le terme de Palestine.

Après la défaite turque avec la triple alliance en 1918, la Société Des Nations, ancêtre de l’ONU, confie à la Grande Bretagne le 24 juillet 1922 l’administration de l’ancienne possession turque sous le nom de Palestine mandataire. Pour, dit ce texte, : « l’administration du territoire de la Palestine, qui faisait autrefois partie de l’Empire ottoman, dans des frontières à fixer par lesdites puissances en vue de mettre à exécution la Déclaration Balfour, considérant que cette déclaration comporte la reconnaissance des liens historiques du peuple juif avec la Palestine et des raisons de la reconstitution de son foyer national en ce pays. »

Les leaders arabes à la tête desquels on trouvera Hadj Amin El Husseini, qui deviendra grand mufti de Jérusalem, s’opposèrent à cet objectif et trouvèrent l’oreille complaisante de l’administration britannique qui laissa se produire les violences contre les Juifs. Mais Hadj Amin El Husseini ne demanda pas à la Grande Bretagne d’accorder l’indépendance aux « Palestiniens ». Au contraire, dans une lettre à Churchill, alors ministre des colonies, de 1921, il demandait que la Palestine soit réunie à la Syrie et à la Transjordanie.

L’antisionisme est une création du nationalisme arabe

Les dirigeants arabes, s’ils ont bien accueilli le développement économique de la Palestine par les Juifs, ont vu d’un très mauvais oeil que ceux-ci revendiquent la création d’un Foyer national juif en plein coeur du Moyen Orient qu’ils considéraient comme une « terre musulmane », dar Al Islam, à tout jamais.

C’est le nationalisme arabe qui s’opposa à la création d’un Etat hébreu et créa la notion d’antisionisme. Le mouvement de la renaissance arabe, la Nahda, s’est développé au XIXe siècle. Ce mouvement insiste sur l’unité de tous les Arabes et exalte la grandeur de l’héritage arabe musulman, et particulièrement l’unité du VIIe siècle sous la dynastie des Omeyyades. Ce courant idéologique voulait assurer la succession de l’Empire ottoman, au nom du nationalisme arabe.

La nationalisme arabe privilégie le destin du groupe qu’il défend, et s’oppose donc au nationalisme juif et à sa volonté créer une Foyer national juif sur une terre qui est considérée comme islamisée.

L’opposition arabe à l’existence d’un État juif n’est plus aussi homogène depuis la reconnaissance d’Israël par l’Égypte en 1977. Par la suite, d’autres États arabes ont reconnu Israël, comme la Jordanie en 1994.

Le sionisme une idéologie réalisée

Depuis la création de l’Etat d’Israël, on peut aujourd’hui affirmer que l’idéologie sioniste s’est réalisée. On pourrait même affirmer que le sionisme n’existe plus puisque le Foyer national juif existe depuis 70 ans.

Aujourd’hui, ceux qui se revendiquent sionistes sont des Juifs et des Chrétiens qui soutiennent l’Etat Juif et veulent le défendre face à la volonté de destruction de certains pays arabes, des mouvements islamistes terroristes tels que le Hamas ou le Hezbollah mais aussi de l’Iran qui ne cache pas sa volonté de détruire Israël.

Pays arabes hostiles, mouvement terroristes islamistes et Iran qui veulent la destruction d’Israël se revendiquent comme antisionistes. Il est donc clair que l’antisionisme c’est la volonté de détruire l’Etat sioniste, Israël

Antisionisme = antisémitisme

Par opposition, l’antisionisme est une idéologie qui était contre la création de l’état d’Israël et le retour des juifs sur leur terre ancestrale. Mais quel est le sens de l’antisionisme en 2019 maintenant qu’Israël et son peuple existent ?

L’antisionisme veut dire que l’on nie à Israël et à son peuple le droit d’exister, que l’on est donc pour la destruction de ce pays et le déplacement voire l’extermination de son peuple.

Ça n’est pas tout à fait la même chose que de critiquer le nouveau Président du Brésil, Donald Trump ou le gouvernement chinois !

Sans aucune ambiguïté l’antisionisme est aujourd’hui tout simplement l’expression violente d’une haine raciale dirigée contre le peuple juif. C’est bien ce que l’on appelle de l’antisémitisme.

C’est au nom de l’antisionisme que l’on a tué Sebastien Sellam, Ilan Halimi, Myriam Monsonego, Gabriel, Arieh et Jonathan Sandler, Philippe Braham, Yohan Cohen, Yoav Hattab, François-Michel Saada, Sarah Halimi et Mireille Knoll.

Leurs assassins ont systématiquement le même profil : musulmans radicalisés et donc antisionistes. Mohamed Merah quand il a tué à bout portant des enfants français juifs, avait déclaré qu’il voulait « venger les enfants palestiniens ». Coulibaly avait tenu le même genre de propos pendant l’attentat de l’Hypercacher.

L’antisionisme et l’antisémitisme sont partie du corpus idéologique des islamistes radicaux. La diabolisation d’Israël a permis aux branches islamistes de se développer en Europe en sensibilisant les européens à la « cause palestinienne », dont ils se moquent bien par ailleurs. Pour les islamistes, la « cause palestinienne » n’est qu’un cheval de Troie permettant de jouer sur l’humanitarisme européen.

Les actes antisémites augmentent en corrélation avec la propagation et la banalisation de ce discours antisioniste. On le voit depuis des années pour qui veut bien regarder sur les pages communautaristes musulmanes, sur les pages antisionistes, qui rassemblent parfois plus d’un million de personnes. L’antisionisme est une véritable obsession sur ces pages qui suintent la haine du Juif.

L’AFP et la majorité des médias reprennent les mensonges historiques de propagande diffusés depuis 70 ans par les antisionistes qui se retrouvent ainsi banalisés, généralisés, acceptés comme des « vérités » : les Juifs auraient chassé les Arabes, ils coloniseraient la terre palestinienne, Israël a été créé après la Shoah par les Occidentaux en volant la terre des Palestiniens, etc… Toutes ces affirmations sont d’énormes mensonges historiques, mais répétés en boucle depuis 70 ans ils sont devenus des « vérités » que personne n’ose discuter sans passer pour un sioniste. Goebbels disait « Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose »…

Très peu de journalistes honnêtes critiquent et remettent en cause ces affirmations mensongères. Pourtant, elles sont le corpus idéologique de l’antisionisme. Et c’est en diffusant en boucle ces mensonges que l’on attise la haine des Juifs et d’Israël. A ceci près, qu’Israël est un pays fort et se moque bien de ce que pensent les antisionistes français.

En revanche, les Juifs de France sont montrés du doigt par les antisionistes pour leur soutien supposés d’Israël (ce qui n’est pas toujours le cas).

La conséquence est sans appel. Cette haine devient massive. Elle est partout. Omniprésente. Dans tous les commentaires sur les réseaux sociaux sous des articles qui parlent des juifs ou d’Israël la haine se répand.

Alors, antisionistes, maintenant que vous savez ce qu’est le sionisme, assumez vous de vouloir la destruction d’Israël et l’élimination des Juifs qui y vivent ?

© Jean-Marc Moskowicz pour Europe Israël News

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