La cité biblique d’Ai localisée

par  Scott Stripling and Mark Hassler | Feb 9, 2019 | Evidence

SYNOPSIS :
La ville biblique d’Ai est située et correspond à l’histoire de Josué – Un différend clé en archéologie biblique a entouré l’emplacement du site de la conquête d’Ai. Josué et les Israélites ont-ils vraiment conquis cette ville comme le prétend la Bible ? Cette mise à jour présente le premier d’un article en deux parties de Scott Stripling et Mark Hassler paru dans Bible and Spade, Vol 31 No 2, printemps 2018. BIBLE et SPADE est une publication trimestrielle publiée par les Associates for Biblical Research.

Josué brûla donc Aï et en fit à jamais un tas de ruines, comme c’est encore le cas aujourd’hui. – Josué 8:28 (ESV)

Le problème de l’Ai de Josué : résolu
Après la conquête de Jéricho, Josué et les Israélites détruisirent Ai, la deuxième place forte de la conquête (Jos 7-8). Tout le monde est d’accord sur l’emplacement de Jéricho, mais l’emplacement d’Ai continue d’étonner les chercheurs. Cette question attire l’attention en raison de ses implications profondes pour les études bibliques.
Le débat sur la localisation d’Ai s’entrelace avec les fouilles de Jéricho. Kathleen Kenyon a fouillé Jéricho de 1952 à 1956. Elle a conclu que les preuves archéologiques à Jéricho contredisent le récit biblique. En 1961, Joseph Callaway étudia avec Kenyon à Londres et trois ans plus tard, pour le compte du Southern Baptist Theological Seminary, il entreprit des fouilles à et-Tell, à 10 mi (16 km) au nord de Jérusalem (la Cité de David). Et-Tell avait longtemps été le principal candidat pour Ai en raison de l’appui de W. F. Albright, le père de l’archéologie biblique et l’un des mentors de Callaway. Lorsque Callaway a cessé les fouilles en 1972, il a conclu qu’et-Tell était inoccupé au moment de la conquête biblique. Ensemble, les interprétations de Kenyon, Callaway et Albright ont érodé la croyance évangélique dans l’inerrance des Écritures.
En réponse à cette érosion, David Livingston a formé les Associates for Biblical Research (ABR) afin d’étudier le « problème » d’Ai. Dans une lettre personnelle datée du 23 février 1970, Albright assure Livingston qu’Ai appartient à et-Tell :

Vous pouvez me croire, ainsi que Callaway et d’autres, qu’il n’y a pas d’autre possibilité pour Ai qu’et-Tell et que Bethel ne peut avoir été que Beitin moderne. Depuis 1921, nous avons examiné et réexaminé l’ensemble du paysage, et il n’y a tout simplement pas d’identification archéologiquement viable. 1
Sans se laisser décourager, Livingston commença des fouilles à Khirbet Nisya, son candidat pour l’Ai de Josué 7-8[photo en haut de l’article]. Il y a effectué des fouilles de 1979 à 2002, période durant laquelle il a obtenu son doctorat en philosophie à l’Université Andrews. Les découvertes de Khirbet Nisya ont éclairé le contexte de l’Ancien et du Nouveau Testament, mais une corrélation positive avec Ai s’est révélée allusive.
En 1994, Bryant Wood, un collègue de l’ABR, a identifié Khirbet el-Maqatir comme un autre candidat pour Ai, et l’année suivante, il a lancé des fouilles sur le nouveau site, à 0,6 mi (1 km) à l’ouest de et-Tell et à 10 mi (16 km) au nord de Jérusalem. Les fouilles se sont poursuivies à Khirbet el-Maqatir jusqu’en 2016, les trois dernières années sous la direction de Scott Stripling. Ainsi, de Livingston à Wood en passant par Stripling, ABR mène des fouilles à la recherche d’Ai depuis près de 40 ans, 37 pour être précis.
Différents raisonnements permettent de penser que la forteresse d’Ai à l’époque de Josué se trouvait à Khirbet el-Maqatir. D’une part, la tradition locale des années 1800 mettait les sites sur un pied d’égalité. 2 De plus, un monastère de l’âge byzantin ornait autrefois le lieu. L’emplacement du monastère semble délibéré dans la mesure où les monastères commémoraient souvent des événements bibliques. Malheureusement, les fouilles n’ont pas permis d’obtenir des mosaïques ou d’autres indices sur ce que le monastère a pu commémorer. Quoi qu’il en soit, les indicateurs géographiques et archéologiques de Josué 7-8 correspondent aux preuves découvertes à Khirbet el-Maqatir. Cette étude résume les correspondances et propose une solution viable au « problème » d’Ai.

Indicateurs géographiques pour le site

Le livre de Josué fournit des indicateurs géographiques spécifiques pour la localisation d’Ai. Les indicateurs géographiques se présentent comme suit :

Emplacement stratégique
Lorsque Josué entra dans le Cisjordanie, il mit en branle une brillante stratégie militaire : diviser pour mieux régner. La décision de diviser la terre n’était pas arbitraire. Il semble qu’il ait divisé le terrain à un endroit logique et stratégique – Wadi el-Gāyeh, un drain ouest-est, à 10 mi (16 km) au nord de Jérusalem. L’oued constituait une frontière naturelle et politique entre le territoire méridional gouverné par la ville-État de Jérusalem et le territoire central gouverné par la ville-État de Sichem.3 Même après la conquête, l’oued a servi de frontière entre Benjamin et Éphraïm (Jos 18:12-13). Comme le suggère Wood, l’avant-poste militaire, visible depuis Jérusalem, gardait la frontière nord pour la ligue des Amorites dans le sud (cf. 7,7 ; 10,1-6). Du côté nord de l’oued, à seulement 1,5 km de là, se trouvait une forteresse à Beitin, probablement la forteresse de la frontière sud de la Ligue de Sichem, dit Wood. Khirbet el-Maqatir et et-Tell sont tous deux assis près de la digue sud du Wadi el-Gāyeh.

Près de Beth-Aven

Lieu de Khirbet el-Maqatir.

Josué envoya des hommes de Jéricho à Aï, près de Beth-Aven, à l’est de Béthel, et leur dit : « Montez, et allez explorer le pays. Et les hommes montèrent et espionnèrent Ai. – Josué 2:7 (ESV)

Josué localise Ai « près de[ʿim] Beth-Aven » (Josué 7:2). La préposition ʿim désigne la proximité générale, tandis que le synonyme ʾēt (proche) indique la proximité immédiate. Le lieu le plus approprié pour Beth-Aven est Beitin4, un site souvent identifié comme Béthel. Khirbet el-Maqatir se trouve à 1,5 km au sud-est de Beitin. Les chercheurs qui placent Bethel à Beitin et Ai à et-Tell n’ont pas encore proposé un emplacement réalisable pour Beth-Aven. Un emplacement réalisable doit fournir des preuves d’habitation au moment de la conquête.

Proche et à l’est de Béthel
La liste des souverains conquis en Josué 12 place Ai « près de Béthel » (v. 9). Les hommes de Béthel aidèrent les hommes d’Aï dans leur poursuite des Israélites, ce qui confirme la proximité des sites (8:17). Livingston et d’autres situent Béthel à El-Bireh plutôt qu’au site habituel de Beitin5. Une distance de 3,5 km sépare Khirbet el-Maqatir et El-Bireh.
La formule Béthel égale Beitin a ses inconvénients, dont deux seront brièvement mentionnés. Premièrement, l’équation de Béthel et Beitin contredit l’idée que la forteresse de Béthel servait l’alliance Shechem. Si Béthel a constitué el-Bireh, il n’y a pas de contradiction car el-Bireh se trouve au sud de l’oued el-Gāyeh, le positionnant avec l’alliance sud. Deuxièmement, l’équation contredit le travail d’Eusèbe. Comme le souligne Rupert Chapman, « la déclaration d’Eusèbe selon laquelle Gibeon se trouvait à quatre milles à l’ouest de Béthel est totalement incompatible avec l’identification actuellement acceptée de Béthel avec Beitin « 6.
La forteresse d’Ai se trouvait « à l’est de Béthel » (Jn 7, 2). Les principaux candidats pour Ai, Khirbet el-Maqatir et et-Tell se trouvent tous deux à l’est des principaux candidats pour Bethel, el-Bireh et Beitin.

Proche et à l’est d’un site d’embuscade
Avant la bataille, Josué plaça ses troupes sur un site d’embuscade « pas très loin de la forteresse » (Josué 8:4). En 2015, trois membres de l’équipe de fouille de l’ABR ont couru de la lèvre de l’oued Sheban à la porte de la forteresse de Khirbet el-Maqatir en seulement cinq minutes, en portant des sacs à dos.
Le lieu de l’embuscade se trouvait « derrière » ou « à l’ouest » (ʾahar) de la forteresse (vv. 2, 4, 14), c’est-à-dire « entre Béthel et Ai, à l’ouest de Ai » (vv. 9, 12). Le Wadi Sheban s’étend entre el-Bireh et Khirbet el-Maqatir. Ce ravin profond pourrait facilement cacher de nombreuses troupes aux observateurs de Khirbet el-Maqatir ou d’el-Bireh. L’image ci-dessous[en regardant vers le sud] montre la relation géographique des sites, avec el-Bireh placé à droite de la photo. Et-Tell, cependant, n’a pas de site d’embuscade à l’ouest. Les troupes israélites auraient pu se cacher derrière la colline au nord-ouest, mais les alliés d’Ai à Béthel (Beitin dans ce modèle) auraient pu les repérer facilement et se mettre à couvert.

Au sud d’une vallée et d’une crête
Josué stationna des soldats « au nord d’Aï » (Josué 8:11). Et la déclaration suivante explique : « Il y avait une vallée entre lui et Ai. » Khirbet el-Maqatir se trouve près du versant sud d’une vallée ouest-est, le Wadi el-Maqatir. Si le commandant d’Ai pouvait voir Josué et ses hommes dans la vallée, comme le verset 14 pourrait le laisser entendre, alors la vallée manquait de profondeur. Le fond de Wadi el-Gāyeh est facilement visible depuis Khirbet el-Maqatir.
La présence d’une vallée implique l’existence d’une crête. A environ 1,4 km au nord de Khirbet el-Maqatir, au-delà de l’oued el-Gāyeh, se trouve Jebel Abu Ammar, la plus haute altitude de la région. Il offre une excellente visibilité et une ligne de crête ouest-est.
La géographie et la topographie de Khirbet el-Maqatir répondent aux critères révélés dans Josué 7-8. La discussion porte maintenant sur les indicateurs archéologiques.

Final Words From Patterns of Evidence : La ville biblique d’IA est située
Restez à l’écoute pour la deuxième partie de cet article de Scott Stripling et Mark Hassler dans les semaines à venir. Continuez à penser !

[1] W. F. Albright to David Livingston, February 23, 1970, in Khirbet Nisya: The Search for Biblical Ai, 1979-2002; Excavation of the Site with Related Studies in Biblical Archaeology, by David Livingston (Manheim, PA: Associates for Biblical Research, 2003), 263.

[2] Edward Robinson and Eli Smith, Biblical Researches in Palestine and the Adjacent Regions: A Journal of Travels in the Years 1838 and 1852, 3rd ed., vol. 1 (London: Murray, 1867), 448; E. Sellin, “Mittheilungen von meiner Palästinareise 1899,” Mittheilungen und Nachrichten des Deutschen Palaestina-Vereins 6 (1900): 1; Bryant G. Wood, “From Ramesses to Shiloh: Archaeological Discoveries Bearing on the Exodus–Judges Period,” in Giving the Sense: Understanding and Using Old Testament Historical Texts, ed. David M. Howard Jr. and Michael A. Grisanti (Grand Rapids: Kregel, 2003), 266.
[3] Bryant G. Wood, “The Search for Joshua’s Ai,” in Critical Issues in Early Israelite History, ed. Richard S. Hess, Gerald A. Klingbeil, and Paul J. Ray Jr. (Winona Lake, IN: Eisenbrauns, 2008), 237–38.
[4] Ibid., 228.
[5] Livingston, Khirbet Nisya, 177; Wood, “Joshua’s Ai,” 221.
[6] Rupert L. Chapman III, “Annotated Index to Eusebius’ Onomasticon,” in The Onomasticon by Eusebius of Caesarea: Palestine in the Fourth Century A.D., trans. G. S. P. Freeman-Grenville, indexed by Rupert L. Chapman III, ed. Joan E. Taylor (Jerusalem: Carta, 2003), 131.

TOP PHOTO: Khirbet Nysia excavations. Directed by David Livingston (upper left). (credit Michael Luddeni)

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Biblical City of Ai Located

by Scott Stripling and Mark Hassler | Feb 9, 2019 | Evidence

SYNOPSIS:
The Biblical City of Ai Located and Matches Joshua’s Story – A key dispute in biblical archaeology has surrounded the location of the Conquest site of Ai. Did Joshua and the Israelites really conquer this city as the Bible claims? This update features the first of a two-part article by Scott Stripling and Mark Hassler that ran in Bible and Spade, Vol 31 No 2, Spring 2018. BIBLE and SPADE is a quarterly publication published by the Associates for Biblical Research.

So Joshua burned Ai and made it forever a heap of ruins, as it is to this day. – Joshua 8:28 (ESV)

The Problem of Joshua’s Ai: Solved

After conquering Jericho, Joshua and the Israelites destroyed Ai, the second stronghold of the conquest (Jos 7–8). Everyone agrees on the location of Jericho, but the location of Ai continues to puzzle researchers. The issue garners attention because of its profound implications for biblical studies.

The debate over the location of Ai intertwines with the excavation of Jericho. Kathleen Kenyon excavated Jericho from 1952 to 1956. She concluded that the archaeological evidence at Jericho contradicts the biblical account. In 1961, Joseph Callaway studied with Kenyon in London and three years later, on behalf of the Southern Baptist Theological Seminary, began excavations at et-Tell, 10 mi (16 km) north of Jerusalem (the City of David). Et-Tell had long prevailed as the leading candidate for Ai because of the endorsement by W. F. Albright, the father of biblical archaeology and one of Callaway’s mentors. When Callaway ceased excavations in 1972, he concluded that et-Tell sat unoccupied at the time of the biblical conquest. Together, the interpretations of Kenyon, Callaway, and Albright eroded the evangelical belief in the inerrancy of Scripture.

In response to this erosion, David Livingston formed the Associates for Biblical Research (ABR) in order to investigate the “problem” of Ai. In a personal letter dated February 23, 1970, Albright assured Livingston that Ai belongs at et-Tell:

You can take it from me, and from Callaway and others, that there just isn’t any other possibility for Ai than et-Tell and that Bethel can only have been modern Beitin. Since 1921 we have examined and reexamined the whole countryside, and there just isn’t any archaeologically viable identification. ¹

Undeterred, Livingston began excavations at Khirbet Nisya, his candidate for the Ai of Joshua 7–8 [photo at top of article]. He excavated there from 1979 to 2002, during which time he completed his doctor of philosophy degree at Andrews University. The findings at Khirbet Nisya illuminated the background of the Old and New Testaments, but a positive correlation with Ai proved allusive.

In 1994, ABR colleague Bryant Wood identified Khirbet el-Maqatir as another candidate for Ai, and the following year he launched excavations at the new site, 0.6 mi (1 km) west of et-Tell, and 10 mi (16 km) north of Jerusalem. Excavations continued at Khirbet el-Maqatir through 2016, with the final three years under the direction of Scott Stripling. Thus, from Livingston to Wood to Stripling, ABR has conducted excavations in search of Ai for nearly 40 years, 37 to be precise.

Various lines of reasoning allow for the possibility that the fortress of Ai in Joshua’s day stood at Khirbet el-Maqatir. For one, local tradition in the 1800s equated the sites. ² Moreover, a monastery from the Byzantine Age once graced the locale. The placement of the monastery seems deliberate in that monasteries often memorialized biblical events. Unfortunately, the excavation did not yield any mosaics or other clues as to what the monastery may have memorialized. Regardless, the geographical and archaeological indicators in Joshua 7–8 correspond to the evidence unearthed at Khirbet el-Maqatir. This study summarizes the correspondences and proposes a viable solution to the “problem” of Ai.

Geographical Indicators for the Site

The book of Joshua provides specific geographical indicators for the location of Ai. The geographical indicators appear as follows:

Strategic Location

When Joshua entered Cisjordan, he set into motion a brilliant military strategy: divide and conquer. The decision of where to divide the land was not arbitrary. It appears that he divided the land at a logical and strategic location—the Wadi el-Gāyeh, a west-east drainage, 10 mi (16 km) north of Jerusalem. The wadi formed a natural and political boundary between the southern territory governed by the city-state of Jerusalem and the central territory governed by the city-state of Shechem.³ Even after the conquest, the wadi functioned as the border between Benjamin and Ephraim (Jos 18:12–13). As Wood suggests, the military outpost there, visible from Jerusalem, guarded the northern border for the league of Amorites in the south (cf. 7:7; 10:1–6). On the north side of the wadi, just 1 mi (1.5 km) away, stood a fortress at Beitin, probably the southern border fortress for the Shechem league, says Wood. Khirbet el-Maqatir and et-Tell both sit near the southern embankment of the Wadi el-Gāyeh.

Near Beth-Aven

Location of Khirbet el-Maqatir.

Joshua sent men from Jericho to Ai, which is near Beth-aven, east of Bethel, and said to them, “Go up and spy out the land.” And the men went up and spied out Ai. – Joshua 2:7 (ESV)

Joshua locates Ai “near [ʿim] Beth-Aven” (Jos 7:2). The preposition ʿim designates general proximity, whereas the synonym ʾēt (near) signals immediate proximity. The most suitable locale for Beth-Aven is Beitin,⁴ a site often identified as Bethel. Khirbet el-Maqatir sits 1 mi (1.5 km) southeast of Beitin. Scholars who place Bethel at Beitin and Ai at et-Tell have yet to propose a feasible location for Beth-Aven. A feasible location must yield evidence of habitation at the time of the conquest.

Near and East of Bethel

The list of conquered rulers in Joshua 12 places Ai “near Bethel” (v. 9). The men of Bethel aided the men of Ai in their pursuit of the Israelites, a fact that confirms the proximity of the sites (8:17). Livingston and others situate Bethel at el-Bireh rather than the usual site of Beitin.⁵ A distance of 2.2 mi (3.5 km) separates Khirbet el-Maqatir and el-Bireh.

The Bethel equals Beitin formula has its drawbacks, two of which shall receive brief mention. First, the equation of Bethel and Beitin contradicts the idea that the fortress at Bethel served the Shechem alliance. If Bethel constituted el-Bireh, no contradiction exists because el-Bireh lies south of the Wadi el-Gāyeh, positioning it with the southern alliance. Second, the equation contradicts the work of Eusebius. As Rupert Chapman points out, “Eusebius’ statement that Gibeon was four miles west of Bethel is wholly incompatible with the currently accepted identification of Bethel with Beitin.”⁶

The fortress of Ai stood “east of Bethel” (Jos 7:2). The leading candidates for Ai, Khirbet el-Maqatir and et-Tell, both lie east of the leading candidates for Bethel, el-Bireh and Beitin.

Near and East of an Ambush Site

Prior to the battle, Joshua positioned his troops at an ambush site “not…very far from the fortress” (Jos 8:4). In 2015, three members of the ABR excavation team ran from the lip of the Wadi Sheban to the fortress gate at Khirbet el-Maqatir in only five minutes, while carrying backpacks.

The ambush site rested “behind” or “west” (ʾahar) of the fortress (vv. 2, 4, 14), that is, “between Bethel and Ai, west of Ai” (vv. 9, 12). The Wadi Sheban runs between el-Bireh and Khirbet el-Maqatir. This deep ravine could easily conceal numerous troops from watchers at Khirbet el-Maqatir or el-Bireh. The image below [looking south] shows the geographical relationship of the sites, with el-Bireh positioned to the right of the photo. Et-Tell, however, lacks an ambush site on the west. Israelite troops could have hidden behind the hill to the northwest, but the allies of Ai at Bethel (Beitin in this model) could have spotted them easily and blown their cover.

South of a Valley and Ridge

Joshua stationed soldiers “north of Ai” (Jos 8:11). And the very next statement explains, “There was a valley between him and Ai.” Khirbet el-Maqatir sits near the southern slope of a west-east valley, the Wadi el-Gāyeh. If the commander of Ai could see Joshua and his men in the valley, as verse 14 might imply, then the valley lacked depth. The bottom of Wadi el-Gāyeh is readily visible from Khirbet el-Maqatir.

The presence of a valley infers the existence of a ridge. Approximately 0.9 mi (1.4 km) north of Khirbet el-Maqatir, beyond the Wadi el-Gāyeh, stands Jebel Abu Ammar, the highest elevation in the area. It provides excellent visibility and a west-east ridgeline.

The geography and topography of Khirbet el-Maqatir meets the criteria revealed in Joshua 7–8. The discussion now shifts to the archaeological indicators.

Final Words From Patterns of Evidence: Biblical City of AI Located

Stay tuned for Part 2 of this article from Scott Stripling and Mark Hassler in the weeks ahead. Keep Thinking!

ENDNOTES

[1] W. F. Albright to David Livingston, February 23, 1970, in Khirbet Nisya: The Search for Biblical Ai, 1979-2002; Excavation of the Site with Related Studies in Biblical Archaeology, by David Livingston (Manheim, PA: Associates for Biblical Research, 2003), 263.
[2] Edward Robinson and Eli Smith, Biblical Researches in Palestine and the Adjacent Regions: A Journal of Travels in the Years 1838 and 1852, 3rd ed., vol. 1 (London: Murray, 1867), 448; E. Sellin, “Mittheilungen von meiner Palästinareise 1899,” Mittheilungen und Nachrichten des Deutschen Palaestina-Vereins 6 (1900): 1; Bryant G. Wood, “From Ramesses to Shiloh: Archaeological Discoveries Bearing on the Exodus–Judges Period,” in Giving the Sense: Understanding and Using Old Testament Historical Texts, ed. David M. Howard Jr. and Michael A. Grisanti (Grand Rapids: Kregel, 2003), 266.
[3] Bryant G. Wood, “The Search for Joshua’s Ai,” in Critical Issues in Early Israelite History, ed. Richard S. Hess, Gerald A. Klingbeil, and Paul J. Ray Jr. (Winona Lake, IN: Eisenbrauns, 2008), 237–38.
[4] Ibid., 228.
[5] Livingston, Khirbet Nisya, 177; Wood, “Joshua’s Ai,” 221.
[6] Rupert L. Chapman III, “Annotated Index to Eusebius’ Onomasticon,” in The Onomasticon by Eusebius of Caesarea: Palestine in the Fourth Century A.D., trans. G. S. P. Freeman-Grenville, indexed by Rupert L. Chapman III, ed. Joan E. Taylor (Jerusalem: Carta, 2003), 131.

TOP PHOTO: Khirbet Nysia excavations. Directed by David Livingston (upper left). (credit Michael Luddeni)